dimanche 28 janvier 2007

Parcours du combattant


Cela a commencé par un mal de tête qui allait s'amplifiant. C'est la première fois que je me mets à réfléchir à cette donne: la localisation du mal de tête. C'est que cela m'arrive si peu souvent. Un mal de tête par cinq ans depuis que j'existe... Celui-ci était localisé dans le lobe frontal. Le mal ressemblait à une torture où lentement les membres sont étirés par un tourniquet dont la fonction serait de ramener deux bouts de courroies vers lui. Cette fois, il s'agissait des deux hémisphères que l'on semblait tirer l'un vers l'autre à la convergence de ce point que l'on nomme le troisième oeil et qui chez certaines femmes hindous est peint en rouge. Alors ce tourniquet tirait, tirait et j'entendais presque comme les craquements d'un voilier de bois dont les morceaux de charpente se frotte au gré des vagues...
Je décidai que je ne pouvais plus rien faire d'autre que de me coucher. Il était raisonnablement tard et ce ne fut pas très difficile de m'y soumettre. Pourtant, une heure plus tard, je devins convaincu de l'origine de ce mal de tête, car jusque là je n'en était guère sûr. Mon estomac donnait des signes de guerre intestine. Puis vint le moment que je craignais. Le calcul fut juste bon. Je me levai, mis mes bottes sans les lacer, mon monteau et mon chapeau. Je fis glisser la porte miroir pour sortir de la pièce et entrer dans l'autre. J'eus le temps de la refermer puis ouvris la porte principale et la refermer de même tout en descendant ce qui fait office d'escalier. J'avançai un peu et j'en fus quitte dès ce moment... pour évacuer mon souper.
Les maux de tête ne sont pas toujours logés aux mêmes endroits. J'ai finalement reconnu celui-ci car ce sont principalement ceux-là qui m'habite; si peu. Je ne saurais expliquer le pourquoi de cette indigestion, autrement que d'en attribuer la recette à de maivaises combinaisons alimentaires. C'était la première fois qu'une chose pareille m'arrivait la nuit à -27ºC. Je fus extrêmement content d'avoir mis manteau et chapeau avant de sortir.

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Depuis deux semaines je vis principalement à la cabane. J'y écoute la radio et j'y lis ou parfois écris quelques lignes et je réfléchis beaucoup. C'est jouissif. Cela m'évite d'être devant l'ordinateur, ce qui m'est pratiquement imparable lorsque je suis à l'hôtel. Pas que je perde du temps devant l'ordi car en plus d'écouter les radios qui me sont souvent accessibles que par l'internet, je lis, fais des recherches, écris ou télécharge des photos sur flickr. J'ai une activité au village et c'est pour cela que je ne rentre pas à l'hôtel à quelques 15 km, ce qui à vélo par -20º et moins deviendrait un peu contraignant. Le vélo aura aussi contribué grandement à restreindre mes aller et venus car la chaîne s'est brisée deux fois. La deuxième fois, j'allai au garage pour poser un rivet d'acier pour m'assurer de la solidité du maillon, car comme dit métophiriquement le dicton, une chaîne n'a la force que de son maillon le plus faible. Pour ajouter aux plaisirs de l'hiver à vélo, une couronne de billes du pédalier et bien sûr la vis qui la retenait ont déclaré forfait. J'en aurai été quitte cette fois pour transformer la cabane en garage et prendre les morceaux manquants sur un autre vélo que j'avais et qui, fort heureusement, avaient les gabarits correspndants de l'autre.
Il fait trop chaud à l'hôtel, au point où je dois ouvrir la fenêtre par -20º et même faire fonctionner le ventilateur pour faire s'engouffrer l'air glacial! J'ai déjà signalé cela mais je parle dans le vide. À la cabane, je contrôle mon chauffage. Il a fait pas loin de -30º cette semaine au dehors, mais un confortable 20 ou 21º au dedans, un écart presque suffisant pour faire s'envoler la cabane! 50º d'écart... Pour cela, il est bien évident que je brûle plus de gaz, mais cela demeure somme toute fort raisonnable. Le gaz est beaucoup moins polluant que le bois et j'ai peine à répéter à chaque fois à ceux et celles qui me demandent pourquoi je ne chauffe pas au bois que cela m'est tout simplement inpraticable dans les circonstances. J'aime l'odeur du bois qui brûle bien sûr mais ce sera pour une autre fois, dans un autre endroit. Il y a deux hivers je chauffais au bois. C'était une grande maison qui je chauffais ainsi sans cesse, interrompant constamment ce que je faisais pour aller chauffer le poêle. Je ne trouvais pas cela extrêmement palpitant ni tant efficace.

Cette semaine, il y a eu cette émission d'Ideas sur le devenir des musées ou sur les musées de l'avenir। C'était en fait une conférence donnée par un critique du New Yorker,Adam Gopnik dans le cadre de la première édition des Eva Holtby Lecture du Royal Ontario Museum. À un moment donné Gopnik déclare “We want to avoid the 'museum as mall, that is a place of pleasure in its cheapest form.” En temps normal, j'aurais sans doute été tout à fait d'accord avec lui. Mais il appert justement que cette assertion a justement déclenché chez moi l'effet inverse, à savoir que le type de démarche muséale dans laquelle je m'engage rejoint exactement l'idée du centre d'achat à l'américaine, que l'on appelle donc en anglais le "Mall", pour Shopping Mall. Il s'agit ici justement d'exarcerber le sens du shopping mall, endroit qui en Amérique du Nord est devenu un lieu de rencontre autant que d'achat, sinon plus. Les jeunes se retrouvent au shopping mall, de même que les vieux que l'on retrouve là assis parfois de l'ouverture à la fermeture des lieux, un des seuls endroits où les retraités désargentés ou peu riches se retrouvent pour briser l'isolement dont ils sont "victimes". Cela peut être triste à constater. Par contre, donner un sens autre au centre d'achat en profitant au maximum de l'aspect des cases que constitue les espaces normalement consacrés aux différentes boutiques ou grandes surfaces afin justement d'y faire valoir les objets est un bon mandat en soi. Et puis, plus tôt, dans la même émission, il y a eu la série de Nora Young qui débutait: "By design: The politics of everyday objects".

Parlant de centre d'achats, ceux-ci se retrouvent principalement en banlieue bien évidemment. Parmi les évocations de ces espaces et de ce qui s'y passe, je mentionnerais la pièce d'Eric Bogosian, “subUrbia” que j'ai lu il y a fort longtemps. C'était pour le moins destroy mais fort juste. Puis celle-ci devint un film qui respecte sensiblement le propos de la pièce. Celle-ci est joué constamment partout en Amérique du Nord. C'est l'histoire de jeunes qui vont s'entredéchirer aux abords d'un centre d'achat. La pièce a été traduite en français sous le titre “Urbanités”, ce qui me donne immédiatement de l'urticaire et me met en état d'apoplexie. Il serait franchement plus à propos de l'intituler “Banlieuseries” ou “Banlieusarderies”. Ce serait vachement plus proche du propos de la pièce que le pompeux “Urbanités”.

Et puis il y a ce vidéo d'Avril Lavigne, Complicated, qui montre bien le côté Destroy potentiel des jeunes dans les centres d'achats, qui y vont parce qu'ils n'ont, semble-t-il, rien à faire de mieux dans leurs banlieues blafardes.

dimanche 21 janvier 2007

L'hiver du charpentier



Nous sommes finalement entrés dans l’hiver avec quelque retard, mais en grande pompe… à neige. J’ai passé pratiquement toute la semaine à la cabane, tantôt dans la neige, tantôt dans le froid, tantôt dans des températures printanières, tantôt de retour dans des froids sibériens.
Mardi soir vers 22h, avec un mercure qui se recroquevillait vers les – 25º C, je décidai de faire les 9 km qui me séparent de l’hôtel sous un vent du nord-ouest d’un bon 30 km/h en pleine face. C’est tout à fait mon genre de toute façon. À Montréal lors de la journée la plus brulante de l’été 2003, j’avais entrepris de refaire complètement mon jardin en charroyant des kilos de roches depuis les abords du chemins de fer jusqu’à chez moi, à bécher la terre argileuse et à créer des motifs avec ces roches issues de rejets de mines. Alors comme je suis extrémiste je me dois de consciencieusement maintenir le cap; avec ironie.

Le défi était de taille en ce mardi soir. La cause était loufoque. Je venais d’écouter Ideas sur CBC Radio One, sur l’histoire du fer comme composant industriel à Coalbrookdale. Certains trouveront que le sujet est hautement ennuyant. Tout sujet est hautement ennuyant si on le traite de sorte qu’il le soit. Par contre, tout sujet devient captivant si on en découvre ces clefs qui autorisent un traitement captivant. Il aura bien fallu que dans ce cas-ci c’ait été le cas puisque je décidai donc d’enfourcher mon vélo par un temps pareil. Bof, cela est moins pire que l’on pense. Il s’agit de bien s’habiller et d’être patient, car dans le vent et la neige soufflante, le roulement devient quelque peu laborieux. Pas très différent que de faire du ski somme toute. Et puis sur 9 km: pas un chat, pas un char!
Mon idée était donc de venir à l’hôtel pour en faire l’enregistrement lors d’une diffusion ultérieure le soir même. Ayant quitté la cabane vers les 22 h, j’arrivai un peu avant 23h à l’hôtel. Je ne sais même plus si j’ai eu le temps de l’enregistrer depuis la diffusion albertaine ou celle de la côte ouest. Toujours est-il que le pari avait été tenu.
De retour vers la cabane le lendemain, je constatai de nouveau que le chauffage s’était arrêté à un moment donné. C’est dire que l’idée du clou dans le conduit du gaz, bien qu’astucieuse, n’empêcherait pas ces arrêts, étant donné que mon seul moyen de réduire le débit de gaz demeurait la valve principale de la bonbonne de gaz propane. Las de cette situation, je mis à exécution le plan B qui lui allait devoir résoudre une fois pour toute cette interruption de l’arrivée du gaz au brûleur. La solution était une valve autonome. Après avoir pris des renseignements qui me confirmait le manque d’imagination du fabricant et autres concepteurs, je me procurai donc le matériel nécéssaire : un bout de tuyau de cuivre, deux collets et une valve à mazout. En toute dernière minute, alors que j’étais sceptique face à un type de valve de plomberie qui, j’en était certain, allait me donner du fil à retordre, Sylvie, commis à la quicaillerie me montra d’autre valve que je n’avais pas vu. Ce fut mon Eurékâ! C’était exactement ce que je cherchais.

Je suis donc retourné enthousiaste à la cabane pour, hélas, constater que le gaz était de nouveau coupé. Alors là, je me mis immédiatement au travail. Je coupai le tuyau coaxial de caoutchouc du gaz avec mes gros ciseau à tôle, coupai le tuyau de cuivre en trois, en limai les bouts. J’en vissai deux des extrémités à la valve et les autres bouts étaient du parfait gabarit de l’orifice de caoutchouc, pour s’y insérer exactement, ce que je ne pouvais savoir avant de couper, mais que j’avais évalué comme étant ce qu’il en serait. Je serrai les collets. Je remis la chaufferette à sa place, ouvris la valve de la bonbonne, allumai le gaz. Jusque là tout baignait. La seule manœuvre qu’il me restait à tester, c’était donc la nouvelle valve. Je la tournai dans le sens des aiguilles d’une montre pour diminuer le débit du gaz Cela fonctionnait. Je tournai dans l’autre sens pour en augmenter l’arrivée. Positif. Voilà le problème désormais réglé comme je le voulais : passer de 0 à 25 000 BTU au besoin, au lieu des 15 000 minimaux que m’autorisait le concept auparavant. Et puis une fois que la cabane fut chaude dans ses murs et son plancher, je mis le débit au plus bas. Même au plus bas, je crevai de chaleur durant la nuit, j’ouvris l’autre pièce. Il faut dire que la nuit était torride avec ses -10ºC.
Hier matin, samedi, alors qu’il faisait -22ºC, le chauffage au plus bas me gardait alors confortable au point d’être en camisole, à l’intérieur bien évidemment.
Contrairement aux apparences, ma semaine aura été pleine de rebondissements intéressants dont je ne peux ici parler!!! Je planifie lentement mais sûrement mon départ compliqué de la région, départ qui aura lieu au plus tard en début mai. Trois mois. Héhé! C’est pas long ça!

On a commencé le changement des lampadaires de rues. Ceux-ci offrent désormais un éclairage vers le bas seulement, ce qui favorisera l’observation des étoiles à l’Observatoire, tout là-haut au sommet de mont Mégantic et partout ailleurs en vérité. Cette pollution lumineuse est insidieuse et les changements d'éclairage devraient s’étendre à l’ensemble de l’Amérique de Nord, en ce qui me concerne. Je ne veux certes pas aller en politique, mais plus le temps passe, plus je crois qu’il me faudra trouver le moyen d’ajouter mon grain de sel à l’ensemble des inepties dans la gouvernance de cette société! Cette cause-là (celle de l'éclairage) est la cerise sur le sundae. C'est une cause de luxe pendant que le monde se transforme en bain de sang sous une épaisse couche de carbone!

Si vous allez ou êtes du côté de Paris, ne ratez surtout pas l’exposition sur les rapports entre Venise et l’Orient au Moyen Âge qui se déroule en ce moment et jusqu’au 18 février à l’Institut du Monde Arabe, derrière Jussieu. Pour en avoir un compte-rendu exhaustif, je conseille l’écoute de l’émission Culture d’islam (France Culture) que j’écoute en direct en même temps que j’écris ces lignes et que vous pouvez réécouter sur le site de l’émission ou la télécharger. L’exposition se déplace par la suite au Metropolitain Museum of Art à New York du 27 mars au 8 juillet 2006. L’exposition couvre mille ans de rapports entre Venise et l’Orient.

samedi 13 janvier 2007

Entretien entre Georges Charbonnier et Alberto Giacometti


Giacometti en 1961
Alberto Giacometti n'a plus besoin d'introduction. Cette semaine j'ai écouté et enregistré l'un des deux entretiens qu'il accordait à Georges Charbonnier de la RDF (Radiodiffusion française). Georges Charbonnier c'est une voix et un style radiophonique comme on n'en entend plus. Nous avons affaire à un intellectuel qui connaît sa matière et qui pose de bonnes questions à ceux et celles qu'il interview. J'ai eu l'occasion de l'écouter notamment s'entretenir avec Marcel Duchamp (disponible sur CD) et d'autres personnalités.
Alors pour ceux et celles que cela intéresse...
Radiodiffusion française
Couleurs de ce temps
Alberto Giacometti
Une émission de Georges Charbonnier
1re diffusion: samedi 19 septembre 1953
Écoute / Téléchargement (64/44 mono - 30 min)
Une extrait de l'entretien de 1957 peut être entendu dans une émission de France Culture consacrée à Giacometti en 1991 et animé par Alain Veinstein: Autour de Giacometti. On y retrouve aussi ceux qui l'ont connu tel que Pierre Schneider qui a recueilli les entretiens des années 50 ou Ernst Schiedegger, photographe.
On retrouve cette émission à UbuWeb

Et puis sur Google Images, on peut visualiser bon nombre de sculptures et de dessins de Giacometti.

vendredi 12 janvier 2007

Transistion

Je suis dans la forêt complètement isolé du monde. 50% du temps. L'autre moi (tié) est à peu près tout aussi isolé. Mon compagnon de route dans les deux cas est mon imaginaire. C'est un ami indéfectible... C'est grâce à lui que je dure. Comme on dit au Québec, “ça fait pas des enfants forts”, ce qui signifie que l'on ne peut pas qu'avoir soi-même comme complice tout le temps. Cela est bien clair. Mais je ne m'en porte pas plus mal pour le moment, sachant très bien qu'il pourra éventuellement en être autrement. Si je me sentais complètement dépourvu, là ce serait plus que triste.

Colonie hotelière

Je me permets donc de simplement continuer d'apprécier engranger quelque information que ce soit que je considère plus ou moins intéressante. Je considère aussi que c'est là une espèce de privilège, mais privilège qui a un prix comme beaucoup de privilèges. Dans mon cas, c'est évidemment une pauvreté financière qui tend vers l'extrême. Mais je suis coincé. La colonie hotelière est comme une maison de transition avec la nécessité pour s'en sortir de créer quelque chose qui permette de passer au-delà du stade de la survie. Il est vachement plus facile de travailler à salaire dans une boîte que de créer son propre créneau. Bien que...

Incidemment, un livre intéressant est arrivé hier à la bibliothèque municipale. J'étais là avec Monique, la responsable, à tous leur souhaiter la bienvenue (aux livres) et à dire aurevoir à ceux qui nous quittaient dans le cadre de cette rotation trimestrielle. Il faut déballer, vérifier et classer le tout. Bénévolement bien sûr, parce que c'est le dernier endroit où l'on investira de l'argent au Québec. Sauf pour centraliser comme avec la GB ou avec les mégahôpitaux. Ben bref, j'ai sorti quelques livres dont celui de Duncan Watts, un jeune scientifique qui a mis sur pied une nouvelle discipline en science. Cela s'appelle la science des réseaux. Le livre est la relation de cette aventure depuis son enfance jusqu'à ce que nous réserve l'avenir. L'un des déclencheurs de cette nouvelle science fut sans doute une recherche scientifique en sociologie mené en 1967 par le psychologue social américain Stanley Milgram et qui consistera à démontrer que quiconque connaissait quelqu'un qui connassait quelqu'un, etc. (quatre autre fois) qui connaissait le président des États-Unis (ou quiconque à vrai dire).

Ne nous est-il pas tous arrivé de nous retrouver dans un party ou autre événement et de parler à quelqu'un qui connaissait un/e de nos ami/es et de se dire que le monde était petit. Cette question avait besoin d'être élucider en quelque sorte et l'étude de Milgram démontre que ce réseautage existe sans que nous n'intervenions. Pour Duncan Watts, tout est réseau, et je tends à croire qu'il n'a pas tort. Par contre, il n'existait pas d'étude systémique des réseaux (si je puis dire) jusqu'à ce qu'il décide d'en élaborer le protocole avec des collègues. On connaît tous au moins un ou deux réseaux pour en entendre parler au quotidien, le réseau routier, le web, le réseau sans fil, le réseau électrique, etc. Mais contrairement à ce que l'on pense, la plupart de ces réseaux ne sont pas plus fiable que la chatte pour diverses raisons. Ainsi en a-t-il été du réseau électrique dans l'est de l'Amérique du Nord qui a sauté en août 2003, laissant dans le noir plus de 70 millions de personnes, incluant des grandes régions comme New York ou, plus près de nous, le réseau internet qui est tombé en panne en Asie, suite à un violent tremblement de terre du côté de Taïwan le 26 décembre, provoquant le bris de pas moins de 6 câbles sous-marins.
Une des expériences de Watts avec ses collègues portait sur les relations entre les criquets des neiges qui sont d'une grande fiabilité pour ce qui est des séquences des sons émis d'un individu de l'espèce à l'autre. Mais l'expérience n'aura que confirmer que non seulement un criquet donné prends son "cue" de ce qu'un autre criquet fait, mais que celui-ci justement en attend un retour d'ascenceur.
Duncan Watts est mathématicien et physicien avant tout, mais il a compris l'intérêt d'avoir des rapports avec des collègues de toutes les disciplines. Bref, c'est tout un monde fascinant d'observation qui s'opère ici. Je ne fais que commencer la lecture...

Je suis encore à tester la grosse Berta qui est toute petite. Comme j'ai déjà expliqué ailleurs, Berta est une fournaise qui fait autant de bruit qu'un dragon à plein régime, mais qui est en fait plus petite qu'une boîte de chapeau. Le hic avec Berta c'est qu'elle est trop puissante et, à -20ºC, j'aurais peur qu'en la faisant fonctionner, ma cabane, mes chats et moi nous nous envolions dans une chaleur intenable, telle une montgolfière. Ce ne serait pas si mal comme façon de quitter la région, mais je n'ai pas conçu la cabane pour un tel départ précipité. Bref, j'ai cherché la façon de limiter le débit de gaz vers le brûleur, sans porter atteinte au mécanisme, mais en en détournant un peu le concept pas excessivement brillant. Je l'ai acheté l'an dernier parce qu'elle était soi-disant en solde à 100 dollars. J'ai appris par la suite qu'elle était tout simplement discontinué, ce qui ne m'étonne pas de Canadian Tire. Ainsi, dès que je l'avais mise en marche je m'étais rendu compte que je ne pouvais pas utiliser cette engin infernal. Mais l'autre chauffage laisse à désirer pour des raisons qui m'échappe d'obstruction de conduits. Alors je ressortis Berta il y a une dizaine de jours et j'ai cherché à résoudre le problème.

J'ai d'abord agi de manière tout à fait orthodoxe en allant à la quincaillerie pour savoir s'il existait différents genres de régulateurs comme celui de Berta qui est plutôt singulier puisqu'il permet l'ajustement seulement de 15 à 25 000 BTU. À cette extrême haut, c'est assez pour chauffer une maison. Voilà pourquoi lorsqu'on vit dans un peu plus de 2m², il devient impossible de s'en servir sans devenir du poulet frit Kentucky.
Après un téléphone logé auprès d'un distributeur de produits gaziers, j'en fut quitte pour une réponse négative, mais j'ai appris l'essentiel: ce qui compte c'est le goulot final qui détermine le débit. C'est ce que fait généralement l'embout encerclé. Ouais. Ça fait sens. OK. C'est tout ce que je voulais savoir dans l'fond.

Comme je n'avais pas envie de jouer dans les entrailles de Berta (il faut croire qu'à vivre seul, j'en viens même à personnifier ma fournaise), je décidai de penser à une solution simple. J'en suis venu à la conclusion qu'en obstruant quelque peu le conduit j'obtiendrai ainsi la diminution de celui-ci vers le brûleur. Je n'avais pas 36 solutions et la seule qui tenait la route fut d'introduire un clou dont j'avais coupé la tête dans le raccordement du la fournaise au boyau d'amenée du gaz. J'ai ainsi diminué de moitié le passage du gaz. Aucune pression ne se forme à cause de ce nouveau goulot. Et voilà l'travail. Ça marche.

mercredi 10 janvier 2007

L'hiver revient...


Tout à coup en trouvant cette photo de mai dernier, je repense à l'été
Ce sera la plus éprouvante soirée pour m'en retourner à la cabane à vélo, car il fait près de -15 et ce sera plus froid, plus j'attends. Mais je veux y aller. Pour m'assurer que le chauffage fonctionne et le mettre à niveau, pour revoir les chats, pour m'éclairer aux lampes à l'huile, pour lire des livres qui viennent d'arriver à la bibi, pour cette atmosphère géniale qu'est celle de m'y retrouver, pour écouter la radio un peu, etc. J'ai vraiment très très hâte de ne plus avoir à faire de navettes et à regrouper mes trucs dans un même endroits, même s'il s'agit d'une cabane plus grande. Surtout s'il s'agit d'une cabane plus grande!
Du reste je suis tombé hier sur un article qui portait sur une cabane assez originale. Si je commence à regarder les design de cabanes... Et pourtant cette idée de vivre dans une cabane germe en moi depuis très longtemps. Il y a en effet de par le monde des milliers d'exemples de cabanes, les unes les plus étranges que les autres. Il est sûr que lorsqu'on en a les moyens, il y a peu de limites à ce que l'on peut concevoir et ériger.

Photos: Adam Friedberg

Celle-ci est le concept de l'architecte américain Tom Kundig (Olson Sundberg Kundig Allen) pour son client d'alors, un dentiste de Seattle, Michal Friedrich, qui aime l'évasion les weekends et qui a grandi en Idaho et dans l'État de Washington où il réside. Elle fait tout au plus dans les 400 pi² (40m²) par plancher.

Photo

Mais les règles sont tellement rigides depuis 30 ans au Québec qu'il est impossible de construire une telle cabane. La loi interdit 2 étages. Alors on peut toujours construire un truc du genre mais ça n'a plus le statut de cabane pour l'État et cela doit répondre à une panoplie de règles qui rendent l'exercice plutôt laborieux et onéreux. Pas que celle-ci n'ait pas coûtée assez cher j'imagine, ne serait-ce que par la présence des ces immenses fenêtres qui coûtent la peau des fesses. Mais la cabane est dotée de panneaux d'acier qui referme le tout, tels des volets, mettant l'endroit à l'abri des vandales et des intempéries. Dans un climat comme le nôtre, il faudrait aussi mettre de l'isolant, ce dont celle-ci est dépourvue... Cette cabane s'est vu attribuée le grand prix des résidencee de moins de 3500 pi² (350m²) par le magazine Residential Architecture. Ils ont de ces catégories... 3500 pi² (350m²) c'est tout de même un énorme chez soi...

Photo: Tom Bies

"Fortified", New York Times Magazine, January 22, 2006

Le dernier joujou


Steve Jobs a officiellement lancé hier ce qui constituera sans doute une petite révolution dans les communications: le iPhone qui combine téléphone, internet et lecteur mp3; le tout au prix très abordable de 500 $ US.* J'avoue que je suis impressionné par une telle prouesse technologique, combinée à une esthétique aléatoire, dans ce sens que ce sont les usagers aussi qui se la crée. Mais je ne me dépêcherai pas à aller me le procurer. Par contre si j'avais eu 19 ou 20 ans, je me serais saigné pour l'avoir, car il s'agit vraiment - à première vue - d'un sommet. Il n'a aucun bouton car l'écran en est tactile. On peut ainsi obtenir un écran avec des images de boutons-numéros à composer ou ce type d'écran sur la photo ci-haut ou quoi que ce soit qui nous vienne à l'esprit, incluant un navigateur internet, etc.

La technologie poussée à ce point ne nous rend pas plus intelligent/e. S'il demeure un outil pour ceux et celles qui en ont absolument besoin, c'est sûrement un objet inouï. Mais il peut s'agir là aussi d'un sommet de consommation et création de besoin. Il y a dérapage rendu à ce point. On aura le loisir désormais d'avoir une excuse de luxe pour passer à côté des gens et de les ignorer. J'imagine qu'il sera désormais plaisant de prendre un bus, d'écouter de la musique et de surfer sur internet isoler dans sa bulle.

J'ai trouvé ce dessin sur le site du magazine américain Harper's. D'autres dessins de Mr Fish sont visibles sur le site du magazine, mais celui-là m'a vraiment accroché.

Et puis j'ai entendu cette version française de Susan de Leonard Cohen, interprétée par la torontoise Claire Jenkins qui s'acharne sur le texte. (Écoute/Téléchargement) Work in progress. Entendue à l'émission And Sometimes Y â CBC Radio One.

Et puis il y a Mona que j'ai pris en flagrant délit de boire. Elle développé une technique bien à elle pour boire de l'eau. D'autres l'ont d'ailleurs observé et avait commencé à faire de même. Ici, hier après-midi à la cabane. Vidéogrammes transposées en .gif animé.

*Compte tenu qu'en 1975, je me suis acheté une ciné-caméra de la coquette somme de 400 dollars.

lundi 8 janvier 2007

Hommage à Ti-Noël… 1928 - 2006


Photo tirée d'un film 8 mm tourné vers 1970
L'homme à gauche fut le père d'un ami d'enfance. Je ne voulais pas cadrer la photo en ayant l'air de censurer. C'est de celui à droite dont il est question: Noël Guénard.
Né quatre jours avant Noël il a quitté 4 jours après, mais 78 années se seront écoulées entre ces deux dates. Il fait partie des gens qui ont grandement contribué à me fabriquer puisque je l'ai côtoyé plus longtemps que je ne saurais le dire puisqu'il m'a pratiquement vu naître.
J'ai rigolé avec lui et j'ai travaillé avec lui. Je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi rieur. Il en était impressionnant. Bien sûr que lorsqu'il soudait un tuyau et que la soudure ne voulait pas prendre il ne riait pas... J'ai passé l'été de mes 11 ans avec lui, à travailler au pic et à la pelle, à construire un sous-sol. Je faisais aussi le ciment et apportais les blocs de 20 kg. Nous avons beaucoup jouer ensemble aussi, pas que lui et moi mais lui, son frère, mes sœurs, mon père, ma mère et quelques amis du voisinage du chalet. Puis il y avait les longues discussions au foyer entre lui, son frère et mon père, discussions auxquelles j'assistais sans toutefois comprendre de quoi il causait au juste, car la politique ne m'intéressait pas du haut de mes 6, 7,8 , 9, 10 ans, etc. La famille de laquelle est issue mon père était voisine de la sienne. Alors il se sont toujours connu. Le chalet c'était la libération, l'évasion hors des familles et au chalet, nous nous retrouvions à l'abri des commérages à être heureux d'être ensemble.
Je ne l'ai pas revu entre 1976 et 1991, la dernière fois où je suis aller le voir, il me semble. Cela importe peu. Je lui ai téléphoné l'an dernier et il était très content de me parler. Tous les souvenirs du partage qui nous ont réunis durant toutes ces années sont inaltérables et durant notre conversation téléphonique, nous ne pouvions qu'être élogieux à propos de cette période de nos vies respectives.

* * * * *

dimanche 7 janvier 2007

Sortie utile et agréable


Aujourd'hui j'ai fait ma première visite d'un musée à des fins spécifiques d'exploration en vue de mettre en branle mon propre projet. C'est le directeur-fondateur même du musée, Guy Boiron, qui m'a fait faire cette visite de fond en comble des lieux alors que ceux-ci sont fermés pour la saison. Une visite virtuelle de l'histoire du Moulin Bernier est disponible.

La veille il m'avait raconté les péripéties de son expérience qui a commencé il y a une vingtaine d'années. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a travaillé d'arrache-pieds pour voir à la naissance du musée, puis aux exigences de la bonne marche de celui-ci au cours des années. Sa présence à Courcelles relève aussi de l'épique.

Le musée situé dans la petite localité de Courcelles doit sa survie à la diversification de ses activités qui incluent même depuis deux ans, des concerts de musique baroque par un groupe de newyorkais qui adore l'acoustique de l'endroit.
Cette rencontre me permet de jauger de la pertinence de mon projet et de son évolution tout au long du long processus qui mène vers sa concrétisation. C'est Maude qui allait par là qui m'a offert de se joindre à elle et à son fils pour cette ballade qui avait commencé la veille sous cette température intrigante de janvier qui voit même les centres de skis avoisinants affichés "Fermé". Il y a quelque temps, elle m'avait remis copie de son mémoire de maîtrise en études des arts (muséologie). Elle examine le cas des éco-musées de la Haute-Beauce dont elle fut l'instigatrice, avant de fonder la Maison du Granit, à Lac Drolet dans les années 80.
Il me faut envisager ma démarche avec un certain flegme, car entre les visions de grandeurs et les possibilités matérielles et financières, il y a entre un fossé et un canyon... selon que l'on est opt- ou pessi- miste.

Ma ballade dans la campagne beauceronne m'aura permis d'observer rapidement des paysages, des aménagements intéressants mais aussi de tristes réalités telles les coupes forestières sauvages qui si elles sont exécutées par des hommes m'oblige encore une fois à me demander comment on peut travailler de la sorte et ne pas avoir le sentiment d'agir en destructeur. Je ne suis pas contre la coupe du bois, je suis contre la gestion débile de celle-ci par les hommes, les compagnies forestières et les gouvernements. Cela frise la catastrophe écologique. C'est minable. Sans parler de cette hypocrisie qui consiste à laisser une bande d'arbre d'environ 30 mètres sur les bords des routes afin que l'on ne puisse pas trop voir les dégâts derrière. Peine perdue: certains trous nous permettent à distance de constater avec effroi que tout a été rasé et que l'érosion et la pluie laveront les sols de toute terre et humus et feront des environnements stériles où plus rien ne poussera.
En termes d'architecture, on ne peut pas dire que ce qui s'est construit depuis une quarantaine d'années puisse se targuer de quelque esthétique que ce soit. Le sacro-saint bungalow et les modèles de maisons préfabriquées longent les routes comme autant de boutons d'une maladie de peau. Je ne sais pas ce qui anime les hommes, mais il appert qu'à une autre époque les hommes n'avaient ni l'outillage moderne, ni de matériaux industriels et fabriquaient de véritables petits bijoux, si l'on compare à la grande majorité du bâti de la seconde moitié du 20e siècle. Fort heureusement tout n'est pas mauvais et, ici et là, certains font dans l'authentique et d'autres dans la fantaisie.

vendredi 5 janvier 2007

In memoriam - Orphée 1992 - 2007


Il était mal depuis quelques temps. Je ne pouvais pas faire grand'chose. Mais c'était tolérable car je le surveillais et il n'agissait pas comme un être en souffrance. Sauf à partir d'avant-hier. Là je savais que c'était plus sévère. Puis hier soir, il n'a pas mangé. Là je savais que c'était la fin pour lui. Alors je lui ai parlé une dernière fois. Je l'ai caressé. Puis je l'ai laissé tranquille. Durant la nuit, il est allé se cacher. C'était fini.
C'est pour moi un grand soulagement car Féfé avait de belles qualités mais de méchants défauts. Je les ai accepté pendant une décennie, puisqu'il avait été adopté pendant 4 ans, avant qu'on me le ramène, sans que je pose de questions. Cette acceptation de ce qu'il faisait ou ne faisait pas a contribué à mettre la bride à mes intempestivités, à mon impatience. Je me suis résigné à passer derrière lui jour après jour. Je l'ai fait car il était gentil dans le fond, sinon... Je suis capable de beaucoup pour les êtres qui ont du cœur.
J'ai aussi remarqué à mon énorme surprise que son frère Morgan s'était mis à manger comme tout le monde, ce qui a provoqué chez moi une réaction de discrétion et de silence à le regarder manger dans le plat des autres. Jamais depuis qu'il existe celui-là avait-il accepté de manger la même chose que les autres, ce qui m'a forcé pendant bientôt 15 ans à lui faire ses repas. S'il m'avait vu ou su que je le regardais et m'étonnais de ce qui se passait, il aurait très bien pu s'arrêter. Double libération pour moi. Une bénédiction.
La nuit dernière, vers 1h, je suis sorti faire pipi, car j'aime bien l'idée de m'habiller et de sortir en pleine nuit dans la neige et le silence. Et là il y avait la lune éclatante qui venait de passer son zénith. Des milliers de scintillements jaillissaient des crystaux de neige en une espèce de féérie jubilatoire. Je ne pus que rester là, en bougeant un peu le haut du corps, pour créer un mouvement des lumières, comme des paillettes d'argent cousues à des robes blanches de danseuses sidérales.
Désormais, la question de la bouffe étant réglée, je vais pouvoir m'absenter quelques jours en laissant aux chats victuailles, eau et chauffage à disposition, le temps de mon absence. Il me faut quitter cette région avec l'arrivée du printemps. Le bilan est mince et amaigrissant. Ce nouveau déménagement nécessite une grande préparation. Je n'aurai pas trop de trois mois. Je ne suis pas sûr de ma prochaine destination, ni des conséquences que son choix implique. Ma marge d'erreur est plutôt mince. Je suis tout de même à peu près sûr de remonter vers le nord, vers Québec.
Tout pour moi vaut d'avoir quitté Montréal. Même la déroute, même la pauvreté, même la misère. Alors c'est un exercice et l'aventure aussi minime soit-elle me comble. Je ne me suis pas blessé, j'ai tout mes morceaux et suis en santé. J'ai revu la campagne, ses avantages et ses inconvénients. Je suis tombé dans le secteur le moins dynamique qui se puisse. De surcroît, vivre dans de si petits villages et avoir si peu le sens de la vie en commun est désarmant.
Ce printemps il y avait la réfection du seul parc local. J'étais là avec mon pique et ma pelle que j'avais trimbalé à vélo sur 9 km. Nous étions une quinzaine de personnes tout au plus à mettre la main à la pâte. Où étaient tous les autres? Et les jeunes? Je n'ai plus trop envie de m'investir dans ce coin rustre et peu dégrossi. Ce n'est pas nécessaire d'en rajouter. Depuis mon arrivée, je suis aussi bénévole à la bibi locale. C'est déjà ça. Évidemment, la bibliothèque coûte trop cher, se plaigne certains, même si le service est en totalité assuré par des bénévoles. À quoi ça sert une bibliothèque? C'est pour les tapettes.
Entre ici et Québec, il y a 200 km de possibilités. C'est la prospection des prochains mois.

mercredi 3 janvier 2007

Pleine Lune à 08:57 (13:57 UTC)


Photo prise par KokomoJim2 à Northcentral, Indiana, hier soir
La lune la plus proche de la mi-décembre, dans ce cas-ci en ce jour, parcoure la même trajectoire dans le ciel que le soleil à la mi-juin. Elle est au-dessus de nos têtes à son zénith. L'été, elle est plutôt basse à son zénith, ce qu'est le soleil à cette période de l'année. C'est l'inclinaison de la Terre qui donne cette impression de trajectoire changeante.
Le soir du 31, je suis allé me promener sur la route. Enfant je me promenais dans les bois. Les chemins étaient d'usage commun et traversaient les terres. Par ici tout est privé à l'obsession. Tes bébelles pis dans ta cour. Alors faut s'en remettre à la route.
La lune était éclatante, sous un ciel étoilé qu'elle ne réussit pas à complètement voiler. Il faisait pas loin de -20ºC. Durant la nuit suivante, la pluie s'est mise à tomber. Quel horreur. Au petit matin du 1, une épaisse couche de glace recouvrait tout. Le vent se leva et des bruits étranges parcoururent la forêt. Des crouiches, crouiches qui n'étaient pas sans rappeler les bruits que font certain meubles de rotin lorsqu'on les manipule. Les conifères devaient perdre quelque peu leur balan car la pluie s'était abattue sur des arbres gorgés de neige. Quelques heures plus tard, il fit tellement chaud qu'elle s'enfuit totalement des branches. Tout à l'heure je remarquai en faisant un crochet de curiosité internet qu'il allait faire la même température en Islande qu'ici au cours des prochains jours. Tout de même étonnant.