dimanche 22 avril 2007

La nature se réveille



Le printemps s'amène enfin. À vélo, la route est désormais dégagée de glace et de neige pour sûr. La fonte en deux jours libère les champs de sa toison blanche qui s'évapore et reviendra sous une autre forme éventuellement.

Dans la forêt pourtant, le sol moins bien exposé au soleil continue d'être recouvert d'une bonne couche de neige, mais le pourtour des arbres signale ça et là que l'hiver se termine. Ce dégagement au pied des arbres en forêt est visuellement intéressant car il donne de multiples formes aux sols de la forêt.

Tant les ciels que la cime des arbres dégagés contribuent dès l'aurore à signaler les changements qui s'opèrent à tous les échelons d'avril.

Il devient agréable de s'sseoir à l'intérieur et de regarder au dehors la vie reprendre son cours de différentes manières.

Geai bleu explorant les différentes victuailles pour oiseaux

samedi 21 avril 2007

Nature et culture


Un pic-bois qui dans la forêt martèle à la cadence d'un AK-47 réverbère à la ronde comme si on se trouvait dans une immense caverne. Impressionnant.
Je fus étonné de voir apparaître une mésange à tête grise après que j'eus répondu par des sifflements au chant que j'entendais ainsi: do majeur, la mineur, la bémol mineur. La mésange à tête grise passe l'année avec nous, par tous les temps. Son chant habituel est le tchik-a-dee-dee-dee (mp3). Cela faisait depuis les années de mon enfance que je me demandais quel pouvait être cet oiseau au chant si mélancholique (mp3). Le tchik-a-dee-dee-dee est tout sauf mélancolique. C'est un chant affirmatif et enthousiaste. Je n'aurais jamais pensé que le même oiseau puisse émettre cet autre tonalité do-la-la bémol, totalement à l'opposé de l'autre. En lui sifflant, il est venu à ma rencontre me le chanter à 1 mètre. J'en fus bouche la bée!

Mais j'ai des souvenirs d'enfance qui me font me souvenir que les mésanges ne sont guère farouches.


§ § §


Illustration pour la fable L'oiseleur, l'autour et l'alouette
Telle est la loi de l'univers : Si tu veux qu'on t'épargne, épargne aussi les autres. Le cours de français de ma 7e année comme le reste de cette année scolaire 70-71 fut sans doute l'une de mes meilleures périodes à l'école. Si je n'avais pas fait le con durant toute l'année précédente, j'aurais "sauté" cette 7e année, puisque c'était le privilège accordé à ceux et celles qui avaient maintenu une moyenne de 85%. Pour ma part, ce n'est qu'au dernier trimestre de cette année 69-70 que je décidai de faire un petit effort pour remonter ma moyenne. Trop tard. J'en étais quitte pour aller passer toute une année dans la vieille école de l'autre côté du cimetière, alors que ceux et celles qui allaient la "sauter", eux/elles s'en allaient aux grandes écoles juste derrière. C'était de toute façon la dernière fois qu'il y aurait une 7e année car, dès la rentrée 71-72, était instauré le nouveau système du "secondaire" de cinq années, en lieu et place de la 1re à la 12e année qui avait eu cours jusque là durant un bon demi-siècle.
Cette sentence en tête d'article est l'exemple que l'on retrouve dans la grammaire Grévisse à l'accord de l'adjectif "telle" lorsqu'il "exprime soit la similitude, soit l'intensité, soit l'indétermination", nous apprend Grévisse. Cette sentence m'aura longtemps hanté. Du haut de mes 11 ans, je me demandais bien ce que cela pouvait impliquer.
Ce simple exemple de Grévisse, tiré de la fable de La Fontaine L'oiseleur, l'autour et l'alouette (livre VII, fable 15) devint ce socle sur lequel allait s'appuyer mon questionnement spirituel ultérieur!
Sans m'en énorgueillir, je dois dire que je pense d'abord en termes spirituelles. Le simple fait de le mentionner peut constituer un propos à rebrousse-poil pour d'aucuns. La spiritualité a toujours été centrale dans ma démarche. Ce n'est ni très compliqué ni dogmatique. Je fuis moi-même les gourous de tout acabit. De surcroît je m'intéresse à tout éclairage que peut apporter la science. Je m'y intéresse. J'en suis à l'affût. Je n'approuve ni ne désapprouve dans un premier temps. À la base, à ce sujet, je dirais simplement que l'univers existait bien longtemps avant les sciences qui, elles, ne font que constater ce qui est. Ainsi l'univers n'a pas besoin de la sciences pour exister.
Je suis assurément plus dans la lignée des Einstein que des Raël, pour résumer :-). Ma grille me permet d'être sceptique. J'ai sorti un livre de la bibliothèque l'autre jour: Tomorrow's God - Our Greatest Challenge. Il s'agit d'une entrevue écrite de quelques 400 pages par l'auteure (Neale Donald Walsch) du bestseller Conversations with God que je n'ai pas lu au préalable. J'ai parcouru ce Tomorrow's God en une minute, lisant rapidement ici et là les questions et les réponses. Cet abord de l'ouvrage en rase-motte m'a convaincu que cela ne m'intéressait pas. Je veux et j'ai toujours voulu du "concret" en termes de spiritualité. Pas de phrase soporifique ni de propos qui ne veulent rien dire. Alors comment peut-on justement parler de "concret" dans un domaine où le terme n'a vraisemblablement pas sa place?
À l'adolescence les questions spirituelles avaient fait surface de façon très prenante. Comme tout le monde (j'espère) je voulais des réponses claires, nettes et précises. On me les a donné et elles m'ont toujours satisfait. Je n'en ai jamais fait un plat et n'ai jamais chercher à prêcher auprès de qui que ce soit. Donc, en quelque sorte, la question étant réglée pour moi il y a 30 ans, j'étais, pour ainsi dire, passé à autre chose. Next. À vrai dire la recherche se poursuit toujours en balisant ce qui constitue ce socle de convictions.
J'ai donc ma grille depuis une trentaine d'années, grille à partir de laquelle tout le reste se voit jauger. À vrai dire cet a priori de la grille se rapproche beaucoup de ce que Stéphane Lupasco a nommé le "tiers inclus" et que Basarab Nicolescu a développé dans plusieurs ouvrages.
Si tu veux qu'on t'épargne, épargne aussi les autres, écrivait La Fontaine dans sa fable. Cela ne veut pas dire "Œil pour œil, dent pour dent" (Loi du Talion) ou "Celui qui tue par l'épée, périra par l'épée" (Mat. 26, 52), dans ses plusieurs versions. En tout les cas, même si on peut faire le rapprochement, cela n'autorise aucun homme à agir de la sorte. Ces paroles doivent être considérées comme résultant de nos actions à un autre niveau. Même le droit (humain, étatique) s'appuie tout de même sur cet énoncé. La punition, la pénitence, la condamnation doivent être exercées avec beaucoup de retenues et ce qui, sans doute, se rapproche le plus d'un droit que l'on pourrait qualifier d'universel est le droit pratiqué chez les Amérindiens où l'on parle avant tout de justice réparatrice plutôt que de "vengeance", cela même que constitue le système pénal habituel qui se pratique un peu partout.
Cet courte maxime de Jean de La Fontaine parle autant de droit que de responsabilité. En cela, on pourrait la qualifier de "loi de l'univers".

jeudi 19 avril 2007

Colère constante à propos des sables bitumineux de l'Athabasca


Ceci sert à démontrer ma préoccupation constante vers ce dossier pourri:

Sujet: The tar sands extraction
De: Moine
Date: Mon, 05 Mar 2007 08:28:36 -0500
A: rob.renner@assembly.ab.ca, grandeprairie.smoky@assembly.ab.ca, fortsaskatchewan.vegreville@assembly.ab.ca

Gentlemen,

There is an environment disaster lingering in Alberta with all those tar sands rejects basins being build all over the place. We must at once deal with this, not in 10 years and not because there is a trust to deal with it later on.
When I was in science labs at high school, I learned it was possible to boil up polluted water to extract by condensation clean water. Why can't this be done here. If we allow the industry to use pristine water resources in huge amount to extract the tar from the sand with vapor, the same should be done returning the water resource to its original state and taking care of the waste in any clean way possible wih none of those basins in the horizon. That is the price to pay to extract the tar sands. Acting in any other way is criminal and disastrous for all wildlife, people, vegetation, soils, etc.

Marc Bédard
Scotstown, Québec

Une réponse:

Sujet: The tar sands rejection basins
De: "Brown, Howard"
Date: Wed, 18 Apr 2007 14:10:17 -0400
A:

Dear Mr. Bédard:

Thank you for your correspondence of March 5, 2007, addressed to the Honourable Gary Lunn, Minister of Natural Resources, regarding the environmental impacts associated with the development of Alberta?s oil sands. Minister Lunn has asked me to respond on his behalf.

The Government of Canada is committed to ensuring the sustainable development of our natural resources, including the oil sands. This is critical to our economic growth, prosperity, social progress and security. Canadian energy policy has as its basis in a freely functioning, open market where companies are free to make business decisions within the regulatory framework that is designed to protect current and future Canadian interests. This framework has proven to be an effective mechanism for enhancing the economic benefits all Canadians derive from the responsible development of our natural resources.

Proposals for projects to develop oil sands deposits are subject to strict environmental and regulatory review at both the provincial and federal level, and permits are only granted once environmental issues are addressed. The Government recognizes the pivotal role that technology will continue to play in addressing the environmental issues associated with oil sands development. The federal and provincial governments as well as industry are working together on innovative research to develop more environmentally friendly extraction and process technologies and non-water based processes to reduce the environmental impact of future oil sands development.

The Government?s recently announced $2 billion ecoENERGY Initiatives program to promote smarter energy use, support measures in clean energy technologies and boost Canada?s renewable energy supplies. These initiatives will help Canada meet the challenge of becoming a clean energy superpower. They offer Canadians a win-win opportunity to reduce greenhouse gas emissions and air pollution, promote the development of clean energy industries and help Canadians reduce their fuel bills. For more information on this initiative, I encourage you to visit the following Web site: http://ecoenergy-ecoenergie.gc.ca/index-eng.htm.

Under the Canadian Constitution, the provinces are responsible for managing most natural resources within their provincial boundaries. The Province of Alberta owns the oil sands resource and is responsible for setting the framework for its development. I invite you to contact the Province of Alberta for further information concerning the management and development of their oil sands resources.

Again, thank you for writing on this important matter.

Yours sincerely,

Howard Brown
Assistant Deputy Minister
Energy Policy Sector
Natural Resources Canada

Langue de bois que tout ça. Les dommages à cette immense territoire prendront des siècles, voire des millénaires à se réparer d'eux-mêmes parce qu'on ne lèvera pas le p'tit doigt. Pendant ce temps, les gens, les animaux et les plantes deviendront malades et on fera des études pour se demander pourquoi il en est ainsi...

mercredi 18 avril 2007

Le calme revenu


Les arbres dénudés agissaient comme autant de fouets que l'on aurait fait valser dans l'air. Le vent s'entendait à plusieurs kilomètres de là, intense, assourdissant.
Jamais encore une telle démonstration de force de la nature s'était manifestée de la sorte. Pour le moment, tout était d'un calme relatif aux alentours, mais la menace sourdait. On nous annonçait pas moins de 600 mm de neige. Toute la nuit, le vent qui menaçait se mit à ne plus épargner mon lopin, jusque là ignoré. L'intensité du vent restera faible sous la cime des arbres, mais des bourrasques firent même bouger la barraque.
Peu me challait, moi qui, tant bien mal, louvoyais dans un sommeil serti de bouchons aux oreilles.
Buveur de café invétéré, je me lève deux ou trois fois la nuit pour faire pipi. À chaque sortie, côté nuit je remarquai que la neige ni même la pluie n'étaient au rendez-vous; ce qui me rassurait. Où étaient-ils tous ces flocons, où était-elle toute cette eau tant annoncée? Je n'étais guère jaloux qu'autre part, on ait hérité des trombes.
Je me réveillai ou acceptai de me lever un peu avant 8 h, las de me faire casser les oreilles par ce plastique qui faisant office de toiture, battait au vent.
Plus tard, ouvrant le rideau/droit qui couvre de ses arrangements floraux la paroi vitrée de haut en bas, je notai que les mésanges avaient enfin compris que graines et suif qui s'y trouvaient, n'étaient donc plus sur la toiture, comme à l'hiver où je les y mettais, mais à la fenêtre, histoire pour moi d'assister ai va-et-vient de ces habitants de la forêt.
En ce matin, tout est redevenu calme, après trois jours d'activités célestes intense où la montagne avait totalement disparue. Elle demeure toujours invisible au moment d'écrire ces lignes. Je suis persuadé que pas moins de ces 600 mm de neige s'y seront accumulés lorsque finalement elle s'offrira aux regards, cédant ainsi à la curiosité de tout un chacun de connaître ce que, tout ce temps, elle avait manigancé.

dimanche 15 avril 2007

In memoriam - Morgan 1992 - 2007


Il aura été de tous les instants l'ami fidèle, le tiers de ma vie durant. La sienne a pris fin hier, à deux semaines de son 15e anniversaire. Sa mère Cyclomène ou La Blanche avait mis bas le 29 avril 1992 de trois frères: Morgan, Orphée, Bacchus. Seul ce dernier est toujours au poste. Lui comme son frère Orphée me sont revenus 4 ans après être parti. J'étais tout à fait d'accord pour les accueillir de nouveau.
Quant à Morgan il m'a suivi depuis la rue Saint-Dominique, jusqu'à la rue Saint-Urbain, seul déménagement entre 1992 et 2004. On ne peut pas dire qu'il m'ait rendu la vie facile car il nécessitait que je lui fasse des repas, puisqu'il ne mangeait pas comme tout le monde, monsieur... Alors pendant 15 ans, je lui ai fait ses repas, comme j'aurais fait pour un enfant. Du reste, dans les périodes de grande pauvreté lui et moi mangions la même chose. A vrai dire c'était très nourrissant et équilibré! Il y avait tout de même beaucoup de complicité entre lui et moi et il avait pleine liberté. Pratiquement tous les jours pendant 12 ans, je sortais le soir et l'appelait dans la ruelle. Parfois, il fallait que j'aille le chercher sous le camion du énième voisin. Nous avions développé des codes pour communiquer. Le mot qu'il comprenait parfaitement en plus de son nom était "Manger"...
Mais il était plus que cela. Étrange complicité que celle que je développe avec ces petits êtres qui font partie de mon existence. La déception des les voir partir est accompagnée de la conviction d'un jour les retrouver ailleurs, autrement.

lundi 9 avril 2007

Vimy, 90 ans après


Je comprends très bien pourquoi en 1917, il y eut des émeutes à Québec contre la conscription. Les Canadiens Français, comme on appelait alors les Québécois , n'avaient aucunement envie d'aller se battre pour la Roi d'Angleterre sous les drapeaux britanniques.
Il reste qu'en ce début d'avril 1917 eut lieu à Vimy l'une des confrontations de la guerre 14-18 où laissèrent leurs vies des milliers de jeunes Canadiens, sans parler des autres milliers qui en revinrent blessés, mutilés, estropiés et traumatisés. En 1923, la France a reconnu le sacrifice des soldats canadiens en déclarant la crête de Vimy territoire canadien à perpétuité.
C'est du côté du Canada anglais cette semaine que les commémorations auront pris toute leur ampleur, avec ce dimanche et ce lundi le point culminant de celles-ci simultanément à Vimy et à Ottawa. C'était la der des der. Mais nous avons su depuis lors que cela n'allait pas être.
Le calendrier a un cycle de 28 ans. Qu'on en commun 1917 et 2007? 28 x 5 = 90. Il y a 90 ans c'était Pâques en ce jour. Et la victoire sur Vimy aura lieu le lundi 9 avril 1917.
Pourtant selon certains historiens militaires qui viennent de publier un livre sur cette période, Vimy ne représente pas ce que l'on lui attribut. L'année 1917 avait été une mauvaise année pour les Alliés et Vimy ne permit somme toute de gagner que quelques dizaines de mètres sur l'adversaires... On met un peu trop l'emphase sur le savoir-faire des militaires canadiens, selon Andrew Iarocci, historien militaire à l'université Sir Wilfrid Laurier et co-éditeur du collectif Vimy Ridge: A Canadian Reassessment (Wilfrid Laurier University Press). Bien qu'il reconnait que les Canadiens aient développé de nouvelles techniques militaires, ils ne sont pas les seuls à l'avoir fait puisque de tous côtés les militaires français, britanniques, allemandes, etc. devaient en faire autant, selon les types de situations dans lesquelles ils se trouvaient alors.
Le monument à Vimy avait besoin d'une toilette. La crête de Vimy attire des milliers de touristes et fait partie du mythe de l'épopée canadienne. On va jusqu'à parler de la naissance de l'indépendance du Canada avec la victoire de Vimy.
L'un des commentateurs du livre, Desmond Morton, directeur-fondateur de l'Institut McGill des études sur le Canada, y va d'un commentaire plutôt sévère à l'égard de la propagande entourant Vimy: "Il n'est pas trop que l'on fasse la lumière sur ce qui est arrivé avant, pendant et après le 9 avril 1917, à un moment où le gouvernement du Canada a décrété que l'on doive célébrer un 90e anniversaire, sans que pratiquement aucun des participants originaux de cette bataille soit vivant pour venir compliquer les cérémonies avec leurs propres mémoires de l'événement." Le lancement du livre a lieu ce lundi... durant les cérémonies de Vimy.

dimanche 1 avril 2007

Hommage à Souaada Saadoon


Parmi les histoires sordides qui ont eu cours cette semaine, il y a celle que j'ai entendu à la radio cette semaine. C'est l'histoire d'une veuve de Bagdad, mère de sept enfants qui s'est fait tuée mercredi. Mardi elle avait eu la mauvaise idée de se plaindre après que deux Shiites se soient présentés à son appartements pour lui dire de le quitter, comme à tous les autres habitants Sunnites du quartier du reste. Des soldats kurdes et américains lui sont venus en aide, mais en vain: on la tuera car elle aura osé se plaindre. C'est l'histoire de cette violence insensée, cette fois à visage humain car, plus souvent qu'autrement, ces histoires font la Une pour vite disparaître dans l'empilage du carnage.

Souaada Saadoun, par Ruth Fremson/NYTimes
Hier soir, Carol Off a parlé au journaliste du New York Times qui a publié cette histoire
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Mon 1% aux arts


Depuis Noël dernier, elle était accroché au mur de la boutique où je vais chercher du pain bio au blé et graines de lin, du café bio/équitable, du beurre d'acajou et autres trucs. Bien que la boutique regorge de denrées de toute sorte, je me limite à peu de choses, étant donné que c'est souvent trop cher pour mes faibles moyens.
Je ne pouvais cependant passer outre et ne pas faire l'effort de me procurer cette aquarelle exécutée par la fille de la tenancière. Dès que je l'ai aperçu (l'aquarelle) ça a été le coup de foudre. Trois mois ont passé et personne ne semble avoir porté sur elle l'oeil qui m'a rendu accroc. Alors j'en ai finalement fait l'acquisition à un prix dérisoire. C'est un original, encadré, que Pascale a intitulé "Jungle sauvage".

L'an dernier je m'étais procuré ce petit vase d'argile cuite. Les craquelures qui apparaissent dans le pourtour intérieur du vase avaient alors retenu mon attention. Elles apparaissent lors de la cuisson du matériau mais n'ont pas d'incidences sur l'intégrité de l'objet. Ici elles forment un dessin qui ressemblent à des racines qui s'enfoncent dans la terre et l'obtention de cet effet là est plutôt exceptionnel.

Compte à rebours

Dans un mois - si tout va bien - j'aurai enfin quitté la région. Reste à savoir où je m'en vais... Tout reste à faire. J'aime la pression que la gravité exerce sur les particules qui s'engouffrent dans l'étroit passage du temps. Personne ne me met à la porte. Depuis deux ans je vis à deux endroits et cela m'est passablement lourd désormais. Je ne suis pas aussi mobile qu'il y a 25 ans hélas. Je me cherche un lieu permanent où je puis être avec mes chats car désormais avec toutes les interdictions de ce monde, il est devenu illicite de faire bien des choses alors que d'autres qui étaient autrefois interdites ou tabous ont désormais le devant de la scène. Il m'est interdit de vivre en ville avec mes chats, mais il m'est permis de subir l'affreux bruit de la circulation, des gens qui gueulent seuls dans leurs téléphones, en plus de cette multitudes de sonneries les unes les plus stupides qui les autres. Je n'entends donc pas céder aux modes et irai m'installer là où j'aurais le droit de vivre avec mes chats quitte à m'enfoncer dans le fin fond des bois. Alors à chacun son degré d'irritation et je préfère de beaucoup le ronron de mes chats. Il y a de plus en plus d'intolérance ici aussi et je me méfie. Pas seulement un intolérance envers les immigrants mais envers tout ce qui n'est pas un mode de vie de consommation très square alimenté dès le berceau par un système d'éducation qui fabrique des petits soldat pour les besoins du marché.
Je pourrais prendre bien des exemple de mon propos, mais je vais en prendre un qui m'aura été flagrant pendant de longues années: l'interdiction des graffitis. Pendant que l'on interdisait les graffitis on permettait cette pollution visuelle que constitue les grands panneaux publicitaires avec leur esthétique de bas-étage à vendre des produits. La différence est que les panneaux publicitaires sont payants alors que les graffitis ne le sont pas. Peu importe que les uns soient aussi irritants que les autres. Ah! Mais les graffitis se font en général sur des façades privées et les panneaux publicitaires eux se font sur des propriétés publiques. Euh, tout ce qui est visible n'est-il pas du domaine public?

On interdit les chats, le tabagisme etc. mais on permet aux constructeurs automobile à encore et toujours diriger les pots d'échappement des voitures et camions vers les trottoirs à portée de nez des enfants en poussette. En vérité, en vérité je vous le dis, quelque chose m'échappe(ment). Au nom du fer, du fil et de la carosserie, exhaust-moé.

“Les filles sont plus brillantes que les gars”


Ainsi s'exprime, Adam Brown, enseignant et directeur du programme de théâtre à Newton North High school. De toute évidence, la performance supérieure des filles dans le système d'éducation est un phénomène fort étendu. Un long article à la Une de l'édition dominicale du New York Times - For Girls, It’s Be Yourself, and Be Perfect, Too - montre la pression énorme que subissent les filles dans les écoles. Newton North n'est pas non plus votre école-type car s'y retrouvent les élèves de la classe moyenne supérieure d'une banlieue de Boston. Se retrouvent là autant les garçons que les filles, mais là aussi on constate que de plus en plus les garçons ne cherchent même plus à se mesurer aux filles qui ont décidées de prendre le monde d'assaut. Rien de mal là-dedans jusqu'à un certain point. Les femmes ont droit à 50% de la planète et, à vrai dire, elles ont simplement droit à 100% de la planète en partage. Que se passe-t-il donc avec les gars? Il se passe la même chose qu'il doit se passer avec moi dans le fond... Quand je regarde ce que ces filles-là font, je ne peux être que vachement impressionné autant par leur présence que par leur énergie.

Julie à l'école
Mais je n'oublie pas qu'à leur âge, je ne laissais pas ma place non plus. Fort ambitieux, j'ai petit à petit constater que je ne pouvais plus correspondre à toutes les hautes attentes que l'on avait déposées sur mes épaules.
La question du décrochage des garçons est fort complexe. L'une des grandes raisons du décrochage scolaire de ceux-ci tient aux structures qui ne correspondent pas au cadre fonctionnel de ceux qui décrochent. Il y a un moule et tout le monde doit s'y intégrer sous peine d'être laissé pour compte.

Julie à la maison...