dimanche 1 avril 2007

Hommage à Souaada Saadoon


Parmi les histoires sordides qui ont eu cours cette semaine, il y a celle que j'ai entendu à la radio cette semaine. C'est l'histoire d'une veuve de Bagdad, mère de sept enfants qui s'est fait tuée mercredi. Mardi elle avait eu la mauvaise idée de se plaindre après que deux Shiites se soient présentés à son appartements pour lui dire de le quitter, comme à tous les autres habitants Sunnites du quartier du reste. Des soldats kurdes et américains lui sont venus en aide, mais en vain: on la tuera car elle aura osé se plaindre. C'est l'histoire de cette violence insensée, cette fois à visage humain car, plus souvent qu'autrement, ces histoires font la Une pour vite disparaître dans l'empilage du carnage.

Souaada Saadoun, par Ruth Fremson/NYTimes
Hier soir, Carol Off a parlé au journaliste du New York Times qui a publié cette histoire
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Mon 1% aux arts


Depuis Noël dernier, elle était accroché au mur de la boutique où je vais chercher du pain bio au blé et graines de lin, du café bio/équitable, du beurre d'acajou et autres trucs. Bien que la boutique regorge de denrées de toute sorte, je me limite à peu de choses, étant donné que c'est souvent trop cher pour mes faibles moyens.
Je ne pouvais cependant passer outre et ne pas faire l'effort de me procurer cette aquarelle exécutée par la fille de la tenancière. Dès que je l'ai aperçu (l'aquarelle) ça a été le coup de foudre. Trois mois ont passé et personne ne semble avoir porté sur elle l'oeil qui m'a rendu accroc. Alors j'en ai finalement fait l'acquisition à un prix dérisoire. C'est un original, encadré, que Pascale a intitulé "Jungle sauvage".

L'an dernier je m'étais procuré ce petit vase d'argile cuite. Les craquelures qui apparaissent dans le pourtour intérieur du vase avaient alors retenu mon attention. Elles apparaissent lors de la cuisson du matériau mais n'ont pas d'incidences sur l'intégrité de l'objet. Ici elles forment un dessin qui ressemblent à des racines qui s'enfoncent dans la terre et l'obtention de cet effet là est plutôt exceptionnel.

Compte à rebours

Dans un mois - si tout va bien - j'aurai enfin quitté la région. Reste à savoir où je m'en vais... Tout reste à faire. J'aime la pression que la gravité exerce sur les particules qui s'engouffrent dans l'étroit passage du temps. Personne ne me met à la porte. Depuis deux ans je vis à deux endroits et cela m'est passablement lourd désormais. Je ne suis pas aussi mobile qu'il y a 25 ans hélas. Je me cherche un lieu permanent où je puis être avec mes chats car désormais avec toutes les interdictions de ce monde, il est devenu illicite de faire bien des choses alors que d'autres qui étaient autrefois interdites ou tabous ont désormais le devant de la scène. Il m'est interdit de vivre en ville avec mes chats, mais il m'est permis de subir l'affreux bruit de la circulation, des gens qui gueulent seuls dans leurs téléphones, en plus de cette multitudes de sonneries les unes les plus stupides qui les autres. Je n'entends donc pas céder aux modes et irai m'installer là où j'aurais le droit de vivre avec mes chats quitte à m'enfoncer dans le fin fond des bois. Alors à chacun son degré d'irritation et je préfère de beaucoup le ronron de mes chats. Il y a de plus en plus d'intolérance ici aussi et je me méfie. Pas seulement un intolérance envers les immigrants mais envers tout ce qui n'est pas un mode de vie de consommation très square alimenté dès le berceau par un système d'éducation qui fabrique des petits soldat pour les besoins du marché.
Je pourrais prendre bien des exemple de mon propos, mais je vais en prendre un qui m'aura été flagrant pendant de longues années: l'interdiction des graffitis. Pendant que l'on interdisait les graffitis on permettait cette pollution visuelle que constitue les grands panneaux publicitaires avec leur esthétique de bas-étage à vendre des produits. La différence est que les panneaux publicitaires sont payants alors que les graffitis ne le sont pas. Peu importe que les uns soient aussi irritants que les autres. Ah! Mais les graffitis se font en général sur des façades privées et les panneaux publicitaires eux se font sur des propriétés publiques. Euh, tout ce qui est visible n'est-il pas du domaine public?

On interdit les chats, le tabagisme etc. mais on permet aux constructeurs automobile à encore et toujours diriger les pots d'échappement des voitures et camions vers les trottoirs à portée de nez des enfants en poussette. En vérité, en vérité je vous le dis, quelque chose m'échappe(ment). Au nom du fer, du fil et de la carosserie, exhaust-moé.

“Les filles sont plus brillantes que les gars”


Ainsi s'exprime, Adam Brown, enseignant et directeur du programme de théâtre à Newton North High school. De toute évidence, la performance supérieure des filles dans le système d'éducation est un phénomène fort étendu. Un long article à la Une de l'édition dominicale du New York Times - For Girls, It’s Be Yourself, and Be Perfect, Too - montre la pression énorme que subissent les filles dans les écoles. Newton North n'est pas non plus votre école-type car s'y retrouvent les élèves de la classe moyenne supérieure d'une banlieue de Boston. Se retrouvent là autant les garçons que les filles, mais là aussi on constate que de plus en plus les garçons ne cherchent même plus à se mesurer aux filles qui ont décidées de prendre le monde d'assaut. Rien de mal là-dedans jusqu'à un certain point. Les femmes ont droit à 50% de la planète et, à vrai dire, elles ont simplement droit à 100% de la planète en partage. Que se passe-t-il donc avec les gars? Il se passe la même chose qu'il doit se passer avec moi dans le fond... Quand je regarde ce que ces filles-là font, je ne peux être que vachement impressionné autant par leur présence que par leur énergie.

Julie à l'école
Mais je n'oublie pas qu'à leur âge, je ne laissais pas ma place non plus. Fort ambitieux, j'ai petit à petit constater que je ne pouvais plus correspondre à toutes les hautes attentes que l'on avait déposées sur mes épaules.
La question du décrochage des garçons est fort complexe. L'une des grandes raisons du décrochage scolaire de ceux-ci tient aux structures qui ne correspondent pas au cadre fonctionnel de ceux qui décrochent. Il y a un moule et tout le monde doit s'y intégrer sous peine d'être laissé pour compte.

Julie à la maison...

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