Un pic-bois qui dans la forêt martèle à la cadence d'un AK-47 réverbère à la ronde comme si on se trouvait dans une immense caverne. Impressionnant.
Je fus étonné de voir apparaître une mésange à tête grise après que j'eus répondu par des sifflements au chant que j'entendais ainsi: do majeur, la mineur, la bémol mineur. La mésange à tête grise passe l'année avec nous, par tous les temps. Son chant habituel est le tchik-a-dee-dee-dee (
mp3). Cela faisait depuis les années de mon enfance que je me demandais quel pouvait être cet oiseau au chant si mélancholique (
mp3). Le tchik-a-dee-dee-dee est tout sauf mélancolique. C'est un chant affirmatif et enthousiaste. Je n'aurais jamais pensé que le même oiseau puisse émettre cet autre tonalité do-la-la bémol, totalement à l'opposé de l'autre. En lui sifflant, il est venu à ma rencontre me le chanter à 1 mètre. J'en fus bouche la bée!
Mais j'ai des souvenirs d'enfance qui me font me souvenir que les mésanges ne sont guère farouches.
§ § §
Illustration pour la fable L'oiseleur, l'autour et l'alouette
Telle est la loi de l'univers : Si tu veux qu'on t'épargne, épargne aussi les autres. Le cours de français de ma 7e année comme le reste de cette année scolaire 70-71 fut sans doute l'une de mes meilleures périodes à l'école. Si je n'avais pas fait le con durant toute l'année précédente, j'aurais "sauté" cette 7e année, puisque c'était le privilège accordé à ceux et celles qui avaient maintenu une moyenne de 85%. Pour ma part, ce n'est qu'au dernier trimestre de cette année 69-70 que je décidai de faire un petit effort pour remonter ma moyenne. Trop tard. J'en étais quitte pour aller passer toute une année dans la vieille école de l'autre côté du cimetière, alors que ceux et celles qui allaient la "sauter", eux/elles s'en allaient aux grandes écoles juste derrière. C'était de toute façon la dernière fois qu'il y aurait une 7e année car, dès la rentrée 71-72, était instauré le nouveau système du "secondaire" de cinq années, en lieu et place de la 1re à la 12e année qui avait eu cours jusque là durant un bon demi-siècle.
Cette sentence en tête d'article est l'exemple que l'on retrouve dans la grammaire Grévisse à l'accord de l'adjectif "telle" lorsqu'il "exprime soit la similitude, soit l'intensité, soit l'indétermination", nous apprend Grévisse. Cette
sentence m'aura longtemps hanté. Du haut de mes 11 ans, je me demandais bien ce que cela pouvait impliquer.
Ce simple exemple de Grévisse, tiré de la fable de La Fontaine
L'oiseleur, l'autour et l'alouette (livre VII, fable 15) devint ce socle sur lequel allait s'appuyer mon questionnement spirituel ultérieur!
Sans m'en énorgueillir, je dois dire que je pense d'abord en termes spirituelles. Le simple fait de le mentionner peut constituer un propos à rebrousse-poil pour d'aucuns. La spiritualité a toujours été centrale dans ma démarche. Ce n'est ni très compliqué ni dogmatique. Je fuis moi-même les gourous de tout acabit. De surcroît je m'intéresse à tout éclairage que peut apporter la science. Je m'y intéresse. J'en suis à l'affût. Je n'approuve ni ne désapprouve dans un premier temps. À la base, à ce sujet, je dirais simplement que l'univers existait bien longtemps avant les sciences qui, elles, ne font que constater ce qui est. Ainsi l'univers n'a pas besoin de la sciences pour exister.
Je suis assurément plus dans la lignée des Einstein que des Raël, pour résumer :-). Ma grille me permet d'être sceptique. J'ai sorti un livre de la bibliothèque l'autre jour:
Tomorrow's God - Our Greatest Challenge. Il s'agit d'une entrevue écrite de quelques 400 pages par l'auteure (Neale Donald Walsch) du bestseller
Conversations with God que je n'ai pas lu au préalable. J'ai parcouru ce
Tomorrow's God en une minute, lisant rapidement ici et là les questions et les réponses. Cet abord de l'ouvrage en rase-motte m'a convaincu que cela ne m'intéressait pas. Je veux et j'ai toujours voulu du "concret" en termes de spiritualité. Pas de phrase soporifique ni de propos qui ne veulent rien dire. Alors comment peut-on justement parler de "concret" dans un domaine où le terme n'a vraisemblablement pas sa place?
À l'adolescence les questions spirituelles avaient fait surface de façon très prenante. Comme tout le monde (j'espère) je voulais des réponses claires, nettes et précises. On me les a donné et elles m'ont toujours satisfait. Je n'en ai jamais fait un plat et n'ai jamais chercher à prêcher auprès de qui que ce soit. Donc, en quelque sorte, la question étant réglée pour moi il y a 30 ans, j'étais, pour ainsi dire, passé à autre chose. Next. À vrai dire la recherche se poursuit toujours en balisant ce qui constitue ce socle de convictions.
J'ai donc ma grille depuis une trentaine d'années, grille à partir de laquelle tout le reste se voit jauger. À vrai dire cet
a priori de la grille se rapproche beaucoup de ce que Stéphane Lupasco a nommé le "
tiers inclus" et que Basarab Nicolescu a développé dans plusieurs ouvrages.
Si tu veux qu'on t'épargne, épargne aussi les autres, écrivait La Fontaine dans sa fable. Cela ne veut pas dire "Œil pour œil, dent pour dent" (Loi du Talion) ou "Celui qui tue par l'épée, périra par l'épée" (Mat. 26, 52), dans ses plusieurs versions. En tout les cas, même si on peut faire le rapprochement, cela n'autorise aucun homme à agir de la sorte. Ces paroles doivent être considérées comme résultant de nos actions à un autre niveau. Même le droit (humain, étatique) s'appuie tout de même sur cet énoncé. La punition, la pénitence, la condamnation doivent être exercées avec beaucoup de retenues et ce qui, sans doute, se rapproche le plus d'un droit que l'on pourrait qualifier d'universel est le droit pratiqué chez les Amérindiens où l'on parle avant tout de justice
réparatrice plutôt que de "vengeance", cela même que constitue le système pénal habituel qui se pratique un peu partout.
Cet courte maxime de Jean de La Fontaine parle autant de droit que de responsabilité. En cela, on pourrait la qualifier de "loi de l'univers".