Le café équitable comme témoin des écarts
Femmes triant les grains de café dans une usine d'Addis Abeba. Les trieuses éthiopiennes gagnent 96 ¢ par jour de 9 heures de travail.
Photo: John Morstad/The Globe And Mail
Dans le Globe And Mail de ce jour, Stephanie Nolin nous amène à nous intéresser d'un peu plus près au café en termes de commerce dans son article Where coffee fuels a nation, à la Une du Report on Business. On parle dans ce cas-ci de commerce équitable, au moment ou de grosses chaînes sont en train de bousiller tout le processus.
Selon l'article, il y aurait en Éthiopie exactement 86 762 fermiers cultivant le café Shirkhina pour Starbuck. La café représente le quart du produit national brut de l'Éthiopie et 55% des revenues d'exportation. Après neuf heures de travail par jour, les femmes qui trient les grains de café sur des convoyeurs retournent chez elle avec... 96 ¢ (0,75 €)! À ce qu'il paraît, grâce aux accords sur l'agriculture biologique et équitable, cela constitue tout de même une augmentation de près de 25% du salaire annuel.
Quant aux fermiers, le passage à l'équitable a fait triplé leur prix de vente d'un livre de café vert, à 1,60 $. Mais la certification biologique coûtent quelques 2 600 $ à chaque producteurs! Beaucoup trop pour la capacité de la plupart d'entre eux. Mais les ententes équitables sont tout de même mieux puisque le café se transigerait à 60 ¢ la livre, si les fermiers étaient sur le marché standard. Les fermiers sont aussi réunis dans des coopératives.
Terminons-en avec les chiffres: Starbuck a créé avec les fermiers une variété appelée Shirkhina qui veut dire “partenaires” en langue amharique. Les fermiers reçoivent 66¢ pour 6 kilos de fruits mûrs. Une fois dépouillés de la pulpe, les grains de café ne forment qu'un kilo. Une fois torréfié, on a un peu moins d'un kilo, soit environ 60 tasses Starbuck à 3 $ la tasse: 180 $... Si l'on pousse le bouchon un peu, Starbuck en français pourrait être traduit par “dollar astronomique”.
0 Comments:
Publier un commentaire
<< Home