mercredi 3 mai 2006

Premiers pas du nouvel habitant

Je suis donc installé à Scotstown depuis lundi midi. Je souhaiterais vraiment faire quelque chose d'intéressant pour la communauté, sans arriver avec mes gros sabots. Alors, mes premiers gestes "publics" auront été d'aller chercher ma carte d'abonné à la bibliothèque et de donner mon nom pour y faire du bénévolat, car les bibliothèques dans les villages ne fonctionnent que grâce à des bénévoles, surtout des femmes. Elle ne sont ouvertes que quelques heures par semaine. La littérature, la culture en général sont des espaces vitaux dans une communauté. Cela prend diverses formes, mais la bibliothèque est un bon lieu de départ. Puis j'ai assisté à ma première séance du Conseil municipal! Je suis resté environ une heure, histoire de prendre un peu le poul de ce qui se dit ici et comment cela se dit.
La bibliothèque de Scotstown est légèrement plus petite que la bibliothèque du Congrès à Washington, la TGB à Paris ou la British Library. En fait, elle est grand comme des wc d'un de ces établissements. Qu'à cela ne tienne, elle est très chouette! Dans ce tout petit espace rectangulaire, on réussit à mettre des rayons, une exposition itinérante de livres-objets d'artistes de la région, deux postes d'ordinateurs, etc. Monique que j'ai rencontré me donne envie de travailler là comme bénévole. Nous avons discuté et ce fut bien. Hier j'écouté Lise Bissonnette en entrevue. C'est la directrice de la Grande Bibliothèque à Montréal. Sensible à l'accès aux livres et autres documents hors Montréal, elle fabrique avec ses collègues des protocoles informatiques pour l'accès au documents et aux prêts entre bibliothèques.

La Bibliothèque, le bureau municipal et la salle du Conseil entre autres choses sont localisés dans l'ancienne High School qui est un bel immeuble dans le style WASP, comme on en retrouve partout en Amérique du Nord, surtout sur la côte est. Cependant, comme toute le reste à Scotstown, l'immeuble est en train de perdre son cachet par sa détérioration.

Petite histoire vite fait

Le nom de Scotstown vient de son fondateur John Scott, un pionnier de Glascow (Écosse) qui est venu s'intaller dans le canton d'Hampden avec sa famille en 1823, à tire de gérant de la Glasgow and Canadian Land and Trust Company. Il y avait là une importante scierie, sur les bords de la rivière aux Saumons. En 1877, à l'avènement du train, Scotstown est vite devenu une espèce de centre commercial et revendiqua son statut d'entité distincte du canton d'Hampden. La population grandissait en nombre. Le village est donc passé de quelques centaines à plus de 3000 au cours des décennies, pour en revenir à ce petit 700 habitants aujourd'hui. La dernière grand manufacture à fermer - Shermag - l'an dernier aura été le coup de grâce à ce village qui venait ainsi de se voir retirer 80 emplois!
Alors l'ambiance n'est pas gaie. Mais comme partout, il ne faut pas se laisser abattre! Il faut retrousser les manches et mettre l'épaule à la roue. Il y a des plans de revitalisation, un société de développement, l'ancienne chapelle anglicane qui sert de salle de spectacle l'été, etc.

Pour plus d'info: Page dédiée à Scotstown sur le site de la municipalité régionale de comté du Haut Saint-François.

Pages de photos fabriquées par deux élèves de l'école primaire locale.

Biographie d'un autre personnage de Scotstown, John Nataniel Scott, qui fut notamment député.

Scotstown dévoile un plan touristique de 10 M $, La Tribune, le 6 avril 2006.

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