dimanche 16 avril 2006

Les forêts sont malades mais...
Joyeuses Pâques tout de même


Incurie de l'industrie forestière + impuissance sur l'environnement
Un article de Louis-Gilles Francœur à la Une du Devoir de ce samedi 15 avril, nous met en garde contre cette espèce de léthargie qui règne dans le merveilleux monde de la gestion forestière.
Je ne parle pas par nostalgie. Pourtant, je vois que les forêts ne sont pas très en forme si je compare à ce que je voyais dans mon enfance: les arbres sont très malades. Les effets d'un pH trop acides sont là. En plus d'une gestion sylvicole rigoureuse, il faut en priorité et d'urgence épandre de la chaux pour rétablir un pH entre 6.0 et 8.0. En temps normal, cet épandage se fait au sol mais ne pourrait-on pas le faire par voie aérienne, étant donné l'immensité du territoire à couvrir? Les saisons idéales seraient l'automne avant les neiges et le printemps après la fonte des neiges. Fait annuellement pendant quelques années au minimum, cela permettrait au sol de se régénérer et accroîtrait la protection contre les parasites. Cela favoriserait aussi plus de nutriments dans le sols pour la faune et la flore, grâce notamment à un humus qui se décomposerait plus métaboliquement. Bien qu'il faille normalement que la chaux pénètre, l'effet de la pluie ne pourrait-il pas remplacer cette étape impossible à grande échelle?
À ce sujet, lire “Une communauté de Nouvelle-Écosse sera la première en Amérique du Nord à installer une technologie de pointe pour contrer les effets des pluies acides”, mis en ligne par Atlantic Salmon Federation
Autre amendement à considérer: la cendre de bois. Par les mêmes méthodes d'épandage au sol - même en forêt - on obtiendrait un relèvement du pH. Ce n'est pas la cendre de bois de combustion qui manque au Québec! Cela ferait que cette matière la plupart du temps considérée tel un mal nécessaire, deviendrait une solution mitoyenne entre ne rien faire et pleurer et limiter les dégâts de l'acidification des sols par la pollution nord-américaine sur laquelle on semble avoir peu de prise quelques soient les politiques des États.
À ce sujet lire ce dossier de Ressources naturelles Canada
Du reste, nous n'avons rien inventé. Les Autochtones eux-mêmes pratiquaient les brûlis printaniers avant la disparition de toute la neige pour justement créer cet amendement au sol et favoriser sa régéneressence. Je l'ai fait aussi. Les méthodes de coupe à blanc ont aussi été de grandes destructrices, comme si on avait fait sauter des bombes nucléaires dans les forêts. Après le passage des braves travailleurs forestiers, il ne reste plus rien, plus un morceau d'humus. Ce sont d'immenses terrains vagues. Un conseil à ceux-là: lisez le livre de David Suzuki sur ce qu'est un arbre. Après tout, la décision de faire un boulot ou pas est une décision politique. J'ai buché aussi, mais ne me serais jamais venu à l'idée de le faire comme ceux-là se croient permis de le faire.

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En avril, ne te découvre pas d'un fil

Je souhaite de Joyeuses Pâques à tousse et à toux et j'espère que vous avez fait un effort pour acheter du chocolat équitable!

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Envoyée par une amie, je partage...

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