La débandade
Ça fait longtemps mais on l'avait pô r'marqué...
Ça fait longtemps mais on l'avait pô r'marqué...
La “souveraineté” du Québec n'est pas un sujet très érectile par les temps qui courent, même chez les Michel Tremblay et autre Robert Lepage. C'est le genre de sujet et de nouvelles qui n'est pas le lot de mon quotidien et je suis tombé là-dessus par hasard.
J'aimerais bien dès l'abord que l'on appelle un chat un chat avant la mi-août... Ce mot de souveraineté est un nœuphémisme, un empêcheur d'aller droit. De quoi parle-t-on au juste? À partir de désormais (sic), je parlerai ici d'INDÉPENDANCE, puisque c'est de cela dont il s'agit. Non?
Porte-parole involontaires, Tremblay et Lepage, le sont de par leurs notoriétés respectives. Qu'ils osent dire tout haut ce que d'aucuns pensent tout bas est malheureusement... courageux.
Le projet d'indépendance du Québec est à l'image de la génération qui l'a porté: flasque et bedonnant. S'il y a de la viande au projet elle n'est pas comestible. Le projet aurait donc besoin d'un lifting et de liposuccion.
Mais, de tout évidence, chacun lit bien ce qu'il veut lire dans la sortie de Tremblay. Je trouve les remarques de Paul Piché parmi les plus sages de la classe: “S'il remet en question les valeurs trop capitalistes ou une vision un peu trop égoïste du Québec, je peux comprendre qu'il est déçu. Mais moi, la perception que j'ai du mouvement [
Ce qui m'a toujours laissé perplexe et j'ai eu l'occasion de le dire de vive voix à Corinne Côté-Lévesque dans le bureau de René Lévesque à l'édifice "J" en 1978 (et je m'en vante): il est où le projet de société? Si la situation du Québec à l'intérieur du Canada demeure aussi limbatique*, cela vaut toujours mieux qu'une indépendance bâclée. Il me semble qu'on en était aussi venu à ces conclusions il y a près de 15 ans quand le PQ faisait ses tournées pan-québécoises. Autrement, le jour où nous serons indépendants, nous n'aurons plus l'excuse d'Ottawa pour expliquer nos déboires et nous pourrons nous enculer et nous couillonner entre nous et ainsi nous offrir en spectacle à la face du monde. De surcroît, et contrairement à ce qui aurait pu se passer il y a 25 ou 30 ans, si le Québec choisissait l'indépendance, à peu près personne à l'extérieur du territoire ne s'y opposerait, en autant que la question ait été claire et que le résultat l'eût été tout autant. (lutététoutotan: village aztek, patois)
La question ne se poserait pas si nous étions indépendants depuis des lustres. La poussière serait depuis longtemps retombée et... je ne vois pas vraiment en termes de dynamiques comment on réussirait à s'en sortir autrement qu'en étant dans ce Canada, étant donné les clivages socio-politiques que sont les nôtres. Du reste, étant donné que nous sommes dans une démocratie (aussi éculé que peut être ce mot), rien n'empêcherait quiconque un jour de revenir à la charge et de faire un référendum où la question serait: “Voulez-vous que le Québec re-devienne membre de la fédération canadienne?” Hihi...
En ce qui concerne le projet de société, le PQ a toujours dit qu'il ne pouvait pas en faire un pour tout le monde. Soit, mais à part quelques quidams comme moi, les Québécois ne semblent jamais assez dans la merde pour trouver quoique ce soit à redire à leur appartenance au Canada, dans la mesure où tant que ça va, ils en tirent des bénéfices, aussi illusoires soient-ils. C'est toujours Yvon Deschamps qui a raison: on veut un Québec indépendant dans un Canada fort et uni. Soit dit en passant, je ne mettrai pas la faute au reste du Canada pour être là où j'en suis. Je peux souffrir de bien des maux mais pas de démagogie, de misérabilisme et d'apitoiement. À L'EXCEPTION D'UNE CHOSE: J'ACCUSE PAUL MARTIN, LLOYD AXWORTHY ET TOUS LES AUTRES QUI ONT SUIVIS DE S'ÊTRE SERVI DE L'ARGENT DES PRESTATIONS D'ASSURANCE-CHÔMAGE POUR SE PÉTER LES BRETELLES DES SURPLUS DU GOUVERNEMENT. EN CELA ILS SONT À JAMAIS DES TRICHEURS.
“Les Québécois sont une masse d’ignorants et d’imbéciles qui se laissent manipuler par une clique de quelques centaines de séparatistes qu’il suffirait d’éliminer pour rétablir la paix et l’harmonie au Canada.” - Diane Francis, éditorialiste du Financial Post (cité par Normand Lester). Elle est bien représentative celle-là d'une classe dont le cerveau a tendance à se scléroser dès la naissance pour devenir une espèce de ciment que ni la dynamite, ni le marteau-piqueur ne saurait disloquer. C'est tellement gros qu'il ne reste qu'à hausser les épaules ou à les rabaisser de découragement.
* Limbatique: séjour au bord du paradis
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