mardi 25 avril 2006

Noire sœur
Belle ténébreuse


Jamais je ne t'ai vu sous ce joug
Sans fond
Opaque
Immense
Oppressante
Intrigante
Inquiétante.

Ce soir à vélo,
tu te fous de moi.
Tu me caches tout,
même les trous!

Le noir mouillé du macadam
se confond au plafond de plomb,
par-delà cette brume de pois.
Rien n'a de contours.

Une sensation d'impuissance,
à la totale merci de mes sens
à peine guidé sur les bas-côtés
de grenouilles au chant hésitant.

Seule toi, Ô Ténèbre, m'émeut.
Tu domines tout.

Croisé dans le sous-bois,
sous le faisceau de ma lampe intruse,
mon chat noir luit,
le regard fixe sur je ne sais quoi,
feint même de te savoir.

Je referme la porte et allume,
confine la lueur entre mes murs
de peur que tu ne me la dérobes

Voir c'est croire
Noir c'est broire

Dans une chambre noire
où résolument je me cloître
je ne saurais me perdre,
mais dans la forêt sans forme,
la pauvre bête-homme
ne peut qu'espérer,
appréhender l'aurore.

La certitude du cycle
l'enhardit
et le rassure.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

11 juin 06

Cher Marc,

Je viens de lire ton message datant du 23 mai dernier. Je suis surprise. Ton idée de revenir à Québec un certain temps n'est peut-être pas mauvaise. J'essaierai de te rejoindre par téléphone prochainement. Fais attention à toi.

Marie-Gisèle

15:00  

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