jeudi 24 août 2006

Scotstown - East Angus et retour ± 70 km

Je me suis payé une petite balade à vélo hier après-midi. J'ai quitté à 13h30 et j'étais de retour à 18h30, avec quelques arrêts.

Il s'agit d'un parcours pas très tendre, surtout que le vent que j'avais contre moi soufflait en constance à environ 30 km/h, ce qui, à vélo, vous te ralentit l'allure. Parfois le macadam n'est qu'un patchwork alors qu'ailleurs la surface a été refaite. Des côtes longues et escarpées, des accotements à plus de 10 cm en contrebas du bitume, de lancinantes languettes de chemin avec des degrés pernicieux rendent la randonnée ardue. Les noms des municpalités - Scotstown, Bury, East Angus - témoigne du passé anglophone. On se fait livrer The Record, devenu au fil des ans un quotidien "communautaire", une feuille de chou. Bury est étonnant. Le village y est fort joli, avec une belle architecture, une fierté, un sentiment d'appartenance se manifeste dans l'aménagement des propriétés. Ce sentiment d'appartenance n'est vraiment pas le propre des communautés francophones. Le parcours est en vert sur la carte cliquable.

East Angus doit sa fortune à l'industrie du bois notamment. Ici l'Hôtel de Ville et le monument au combattants anglogphones et francophones morts en Belgique, peut-être victimes du gaz moutarde des Allemands, "Ypres to Mons", lit-on sur le flanc de la base du monument.

Point de coq au beffroi de l'Hôtel de Ville, mais un pigeon qui indique tout de même la direction des vents à cette heure de l'après-midi. Un vrai.

Photo sombre de la gare d'East Angus qui ne sert plus à des fins de transport depuis belle lurette. Mais au lieu de la démolir comme on fait encore à certains endroits, elle a été récupérée à des fins d'accueil touristique.

Sur le chemin du retour, j'ai pris quelques photos. Il faisait carrément froid. Ces bêtes ont longuement concerté mon arrêt. Elles semblaient revendiquer quelques choses et j'ai dû leur expliquer que je n'étais que de passage...

Je me suis arrêté un peu au retour. Les quelques 60 km que j'avais déjà parcouru me prenait dans les jambes. J'ai arraché cette annonce sur un poteau à environ 5 km d'East Angus. Je me suis rendu compte que j'avais perdu mon "triangle" qui je te mets dans le derrière du vélo, histoire d'être visible de très loin. Cet écriteau qui annonce le "Lancaster Fair" qui aurait lieu le dernier week end d'août à Lancaster, New Hampshire, a ceci de particulier: je l'ai trouvé à l'entrée d'un long chemin de 11 km dans les forêts, 11 km au bout desquels se trouve un site d'enfouissement. J'ai trouvé singulier que l'annonce d'une foire au New Hampshire fasse l'objet d'une annonce précisément là et pas ailleurs. Je demeure avec l'impression que des camions du New Hampshire viennent vider les déchets de l'État chez nous. Je n'ai pas eu le temps de rester pour regarder les plaques. Ah oui! J'ai retrouvé mon triangle sur le chemin du retour :-)

Je me suis assis dans l'herbe sur le bord de la route...

...pour regarder le paysage.
Au bout d'un quart d'heure, je me suis relevé et suis reparti.

Je ne me suis que peu arrêté pour regarder des choses qui m'inspiraient...

...parmi lesquelles se trouvent bien sûr l'église anglicane de Canterbury qui n'a pas l'air très fréquentée, bien que le terrain soit entretenu.

À partir de là, je fais une pause et me demande toujours quelle direction prendre dans la vie car, à vélo c'est tout simple. Je ne me serais guère trompé.

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