lundi 14 août 2006

Femme mentale

Une neuropsychiatre de San Francisco avance que les différences entre le cerveau des femmes et celui des hommes sont tout à fait évidentes et le plus tôt nous le comprendrons, le mieux ce sera.

Par Joe Garofoli, rédacteur au San Francisco Chronicle
Les idéaux féministes de Louann Brizendine ont été forgés dans les années 70. La neuropsychiatre de l'université de Californie à San Francisco est consciente que certains passages de son nouveau livre "The Female Brain", peuvent sembler politiquement incorrect.
Il en va de ces passages concernant la façon qu'a une femme financièrement indépendante de parler de la recherche de l'âme-sœur, mais lorsqu'elle rencontre un partenaire potentiel, son cerveau inconsciemment cherche à mesurer le portefeuille de l'autre. Il en va aussi des ces passages où sont décrits les maux qui accompagnent une femme qui retourne au boulot et ne peut plus obtenir son "high" hormonal qui accompagne l'allaitement de son enfant.
Les femmes ont fait un grand bout de chemin vers l'égalité ces dernières cinquante années, mais pour Brizendine, diplômée de Yale, 53 ans, ses recherches démontrent que le cerveau humain est toujours façonné par des nécessités de l'Âge de pierre.
Le cerveau de l'homme et de la femme ont des architectures et des composants chimiques différents, avance Brizendine. Le plus tôt les femmes - et ceux qui les aiment - accepteront et apprécieront comment ces différences neurologiques façonnent le comportement féminin, le plus vite nous pourrons nous entendre.
Commençons avec la raison pour laquelle les femmes préfèrent parler de leurs sentiments, alors que les hommes préfèrent méditer sur le sexe.
Les femmes ont une autoroute de huit voies pour analyser les émotions, alors que les hommes ont une petite route de campagne", écrit-elle. Les hommes par contre, ont une piste d'aéroport pour réfléchir sur le sexe alors que les femmes ont un petit aérogare près de là pour les petits avions et les jets privés.
Discerner les instincts biologiques des influences de la vie quotidienne constitue une passion sans borne dans la vie de Brizendine et forme le cœur de son livre. "The Female Brain" collige plus de 1000 études scientifiques dans les champs de la génétique, des neurosciences moléculaires, de l'endocrinologie fœtale et pédiatrique, et à propos du développement neurohormonal. Il est aussi grandement inspiré par son propre travail à la Clinique Hormones et Humeurs des adolescentes et des femmes qu'elle a fondée à l'université de Californie à San Francisco, il y a 12 ans. C'est la seule clinique psychiatrique du genre [aux États-Unis] avec une telle emphase.
"Le cerveau d'un homme est sans doute plus gros, mais le foyer de la formation des émotions et de la mémoire est plus gros chez la femme, tout comme les connections du langage et de l'observation des émotions chez autrui." De surcroît, la "réalité neurologique" chez la femme est de beaucoup plus profondément affectée par les charges hormonales qui fluctuent au cours de son existence.
Lire la suite en anglais dans le San Francisco Chronicle du 6 août dernier...

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