vendredi 14 juillet 2006

Chaleureux mais tout de même...

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Magnifique vue du flanc ouest du massif du mont Mégantic juste avant l'orage, mardi après-midi. Cliquez.
Ce matin, sur la route vers le boulot, on me klaxonna. C'était celui pour lequel je peins qui revenait d'un dépannage et qui offrait donc de me "remorquer". Derrière, une voiture avec dedans celui qu'il venait de tirer d'affaire, un jeune Burundais ici depuis un an et qui ayant évité un chevreuil et s'était lui-même retrouvé dans le décor... Il nous dépassa enfin et nous montèrent le vélo sur la plate-forme de remorquage. C'est étrange, Monsieur Spooner a deux ans de plus que moi et pourtant dans ma tête il pourrait être mon père... Et lui me vouvoie depuis le début... Allez comprendre. Je ne vis jamais avec la sensation d'avoir l'âge que j'ai. C'est un type très bien ce Spooner, l'un des personnages que je trouve parmi les plus beaux dans sa tête parmi tous ceux et celles que j'ai rencontré depuis que je suis à la campagne. Mais cela demeure difficile à jauger car je dois avouer être assez étonné de la diversité des types d'individus et de leurs comportements. Il y a beaucoup moins de contraintes à la campagne qu'à la ville pour être soi-même. À la ville, les gens font partie de cercles d'amis, de collègues de travail, de cénacles, etc. Cela prend des formes totalement prévisibles pour les avoir presque tous parcourus au fil des ans, des cercles diplomatiques, littéraires en passant par les punks. Ici, les gens sont moins soumis à ce genre de scénario et ceux et celles qu'on a en face de soi le sont souvent sans fard.
δ δ δ

Une belle sensation se profile à vélo dès que le soleil descend sous la cime des arbres, tout comme à la nage dans un lac durant les beaux jours. Il existe donc des courants d'air chauds et froids étonnants. Ainsi tout à l'heure sur la route alors que dans la forêt le mercure indique 27℃ et qu'au village tout à l'heure, il dépassait les 31℃, certains de ces courants d'air à vélo n'atteignent guère les 10℃, tandis que d'autres surpassent la chaleur ambiante. Cela provoque parfois une drôle de sensation sur le corps, tantôt l'envie de vite se couvrir et tantôt le besoin au contraire de se dévêtir. Il fait vraiment trop chaud à l'hôtel. Je retourne coucher avec les chats...

J'exagère un peu mais on dirait une toile de Rousseau en vraie...

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