dimanche 16 juillet 2006

Le corps des anges bronze-t-il?

À 1 km de ma cabane, sur la route, se trouve la petite rivière Galt. J'y venais chercher mon eau l'été dernier et pour la première fois cette année. Ayant travaillé sur mon terrain jusqu'à 13h30 à faire du pontage (à savoir prendre des petits arbres déjà coupés par un précédent acquéreur et faire une suite de traverse sur l'humus mouillé), le soleil devenant de plus en plus chaud, de décidai donc de pousser le bouchon (et non de le retirer) en profitant de l'eau pour y prendre un bain.

Le soleil était bon ce qui me décida à me laisser intégralement happer par cette lumière, près de cette eau, sous ce pont. M'accompagnaient dans cet prise de vitamines D, le clapotis de l'eau, les ménés qui s'étaient regoupés et les patineurs plus loin.

Et rien de tel comme lecture dans cet accoutrement d'Adam que Le corps des anges, de Mathieu Riboulet, paru chez Gallimard.

Une fois dévêtu, à quoi ressemble un ange?

Hier en fin de journée, revenant de la cabane, je suis allé chez Monique qui me garde mes trucs dans son cabanon de jardin pour y faire ce que j'avais dit que je ferais: remplacer les carreaux cassés. Comme pour beaucoup d'autres choses, elle a en quantité de vieilles fenêtres dont les carreaux allaient changer de taille dans les minutes qui venaient. Dans le cas d'une fenêtre, ce fut fait, mais dans l'autre cas, je tombai sur un pépin: un nid de guêpe, tout juste dessous la fenêtre...

C'est un habitat en début de construction, mais tout de même impressionnant par sa beauté. On dirait à la fois un coquillage, un champignon ou une sculpture sur bois. Monique qui aussi devait travailler dans le coin me dit qu'elle allait s'en occuper dès le soir tombé. Dommage de détruire si bel objet fabriqué de façon artisanale par des guêpes.

Monique a un beau jardin. Elle a vraiment le pouce vert et pendant quelques années a même tenu commerce dans son propre jardin, en vendant des plantes, des fleurs, des arbres, de la terre, mais cela n'était pas payant. Elle a dû y mettre fin.

Elle m'apprit aussi durant cette conversation qu'il y avait un puits à l'entrée du village, ce qui m'étonna. Je l'avais croisé dans la matinée du vendredi alors que je me rendais au boulot, pas très loin de là. Elle allait justement y chercher de l'eau. Belle initiative, mais ce n'est pour le moment qu'un filet d'eau qui prend une éternité à emplir un contenant de 4 litres.

Je ne bois plus de l'eau de cette rivière. Bien qu'elle ait l'air correcte, il reste qu'en amont, il y a de l'activité agricole et des plantations de sapins de Noël que l'on arrose de pesticides... Il n'y a désormais, dans le sud du Québec à tout le moins, que très peu d'endroit où l'eau n'a pas besoin d'être traitée avant consommation.
Ce matin j'ai fait un rêve incroyable à la cabane. Difficile à décrire, mais je me trouvais dans une chambre imprévue de l'hôtel dont les gens et le décor changeaient virtuellement. Je me serais cru dans un film dont le scénario reste à construire. Mais là, vraiment, je crois qu'il y a un thème intéressant à creuser. Je fus assez déconcerté par ce décor qui changeant sur demande, tantôt à l'horizon, un terrain vague, tantôt, un petit port de pêche, tantôt un centre-ville de métropole.
Ce soir je suis retourné chez Monique couper le verre du carreau que je n'ai pu faire hier. Reste à poser le mastic sur celui-là. La pauvre, il y a tant de chose à faire sur sa maison...

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