lundi 17 juillet 2006

La vie à la campagne: bémols

Je ne suis pas vraiment supposé être ici... Ce matin, je suis allé poser le mastic de la fenêtre et la remettre dans son cadre. J'ai posé un filtre à une pompe qui fait circuler l'eau dans le lagon aux poissons. La chaleur intense au dehors et la fraîcheur relative dans la chambre m'ont donc décidé à écouter quelques émissions de radio. Un jour j'aurai un ipod ou l'équivalent et je serai plus libre d'écouter des heures à la cabane.
Mes émissions préférées sont celles concernant la création musicale. Je suis très curieux au sujet de l'usage des instruments de musique de manière traditionnelle ou non, les rythmes et la sonorité en général. Puis tout ce qui concerne les religions et la spiritualité. Et puis les sciences et les arts. Bref je fais des choix d'écoute éclectiques.

Depuis deux mois que je parcoure la route Scotstown/La Patrie, j'ai retiré du chemin une cinquantaine d'animaux qu'on avait frappés et soit tués, soit en les laissant souffrir sur la route. Cela me met en colère. Les animaux n'ont aucune chance. Les gens roulent à 130 ou 140 sur des routes entourées de forêts, alors que la limite est à 90. De toute, façon, certains roulent à 120 dans les villages, lorsque la limite est fixée à 50, alors... Je ne suis pas cérémonial dans la façon que j'écarte les cadavres. Je ne fais qu'avoir un minimum de sens en les retirant de la route avec mes pieds pour éviter, moi, d'attraper quoique ce soit, parfois avec le bout des doigts pour les ailes d'oiseaux...
Cela m'amène à ce choix de l'écoute d'une émission sur l'animisme, un mouvement qui considère que tout ce qui vit possède une âme, un esprit. Je suis d'accord avec l'idée pour la vivre tous les jours. C'est une émission de Radio National en Australie, the Spirit of Things, qui traitent de toutes sortes de sujets spirituels. Était interviewé Graham Harvey, conférencier des études religieuses de l'Open University au Royaume Uni. Je refuse de scinder les différentes religions et formes spirituelles. Je pense que toutes comportent un minimum de commauté d'esprit et c'est cela qui compte. Lorsque je circule à vélo, je vois aussi les dégâts incroyable du travail forestier dans la région. La sylviculture est un vain mot ici. Lorsqu'on a (ex)terminé de retirer le bois qu'on veut, le décor est digne d'une explosion atomique. J'essaie d'imaginer les oiseaux dans les arbres à cette époque de nidification. On vient à bout d'un arbre en moins d'une minute et on t'en enlève les branches en moins de deux. Alors les oiseaux... Et puis les terrains sont fréquentés par toute une faune sous-jacente au sol en plus de celle qui y circule en surface. Lorsqu'on envahit les sols de la forêt avec de la machinerie lourde on détruit les écosystèmes de façon systématique. Comme cette machinerie coûte une fortune il faut couper de plus en plus de bois pour la payer et, en bout de ligne, je doute que l'on soit plus riche ce faisant. Sans parler de ce que cette façon de faire comporte de sauvagerie et de non-partage de la planète avec tout ce qui y habitent.

France Culture
Le bien commun
Samedi 22 juillet 2006, 11h
Une émission d'Antoine Garapon
À écouter (RealAudio):
Le procès des animaux (À propos des procès d'animaux au Moyen-Âge)
Avec Jean Réal. cinéaste, documentariste, auteur de Bêtes et juges (Buchet Chastel), L'homme et la bête (Stock) et Voronoff (Stock);
Florence Burgat. philosophe, chercheure à l'INRA, auteure de Animal, mon prochain (Odile Jacob), Liberté et inquiétude de la vie animale (Kimé)

BBC Radio 4
Beyond Belief
Monday February 16, 2004
Status and use of animals (RealAudio - 27m)
The religious and ethical debate programme tackles animal rights.
With Professor Cohn-Sherbok, Reform rabbi;
Abdul Hakim Murad, Muslim commentator;
James Legge, Catholic commentator
A program by Ernie Rea

0 Comments:

Publier un commentaire

<< Home