dimanche 13 août 2006

Travail intermittent de pluie

Vendredi soir, je me suis couché vers 21h... une rareté. Il fallait que je sois dans un état second. Je peux compter sur les doigts d'une main ces fois où je me suis couché à une telle heure depuis que ma maman m'autorise à dépasser cette heure couvre-feu. Cela a eu pour conséquence naturelle que je me levai très tôt samedi matin. Deux thermomètres n'ont pas su me donner la mesure exacte de la température. L'un indiquait 1℃ et l'autre 5℃. J'aurais plutôt tendance à lorgner du côté du plus bas. Cela peut se confirmer par la température que marquait à midi celui qui indiquait 5℃ au petit matin. À 12h30 en fait, celui-là indiquait une température de 9,5℃. Après tout, nous ne sommes qu'au mois d'août! Ce genre de températures accompagnées de pluies intermittentes n'allait pas trop m'enthousiasmer. J'étais là pour continuer à peindre la toiture. Hélas! Il a bien fallu se rendre à l'évidence: je n'allais pas réussir à peindre. Oh, j'ai tout de même réussi à le faire entre 10h30 et midi, alors que dardait péniblement le soleil, mais une ondée que je voyais s'approcher allait m'obliger à déguerpir du toit avec tous mes outils, à dévaler l'échelle, aider en cela de M qui me libéra les mains dans la descente afin que je retourne là-haut récupérer le reste. La pluie s'avançait et M qui était entrée depuis en avait oublié le linge sur la corde dont le séchage était impératif. Je le lui rappelai. Je ne pouvais, moi, retirer ce linge, avec mes doigts encore barbouillés de peinture. Elle se précipita et je lui fournis le panier. La pluie tombait maintenant à grands seaux. Elle poussa un gémissement car l'eau de pluie s'affalait terriblement galciale.

La seule grâce qui me fut accordée fut celle de pouvoir m'émouvoir devant le spectacle du lever du soleil. Dehors dès avant l'aurore, les étoiles encore scintillantes avec la lueur solaire arquée à l'horizon, le ciel d'alors n'annonçait qu'une journée superbe. Tel un bonnet de nuit un nuage recouvrait le sommet du mont Saint-Joseph.

Puis les première lueurs du soleil apparurent en rose.

Lorsqu'il fut assez haut au-dessus de l'horizon, commença alors l'évaporation de la forte rosée sur la végétation en un spectacle en mouvance constance jusqu'à n'y plus rien voir à 100 mètres.



Plus tard vers les 8h les nuages firent leur apparition à l'horizon accompagnés d'un noroît frigorifique.En début d'après-midi, le soleil reviendra mais le froid persistera. La pluie allait de nouveau à tout moment recommencer. F décida que je n'allais pas retourner là-haut pour peindre et m'offra d'aller me reconduire à La Patrie. Là-bas, je causai un moment avec C à propos de la côte ouest canadienne où nous avons tous deux vécu à la même époque. Je saluai L et fis mes compliments sur l'allure de la maison dont le clin de bois est décapé par son compagnon. L et J ont fait face à la même musique en voulant teindre l'extérieur alors que le pluie allaient les en empêcher. Je me rendis à la quincaillerie récupérer un autre contenant de décapant. Là je discutai à l'extérieur avec D à propos du Hezbollah... Nos regards croisés sur ce qui se passe correspondent, avec cette perspective socio-historique qui met en cause l'Angleterre avec la Déclaration Balfour de 1917, parmi les causes premières du conflit, la guerre de six jours, aussi la mainmise sur le pétrole du Moyen Orient par les Britanniques à l'époque, etc. Mais cela ne peut se réduire à ces seules moments. L'origine du conflit est un inextricable puzzle. Dans l'état actuel des choses, nous ne parviendrons jamais à bout des conflits dans la région parce qu'il n'y a pas la volonté que cela survienne. En bout de ligne, il ne serait pas idiot de renommer la région Testostéronie...

Je continuai ma route vers ma cabane et Scotstown. Je notai que pour une rare fois, les vaches étaient couchés dans la prairie. Les nuages avançaient si rapidement que je n'eus le temps deprendre la photo qu'au moment où le soleil venait de s'éloigner du troupeau.

Plus loin, je ne pus m'empêcher de photographier ce grand champ en jachère où croissent en masse les verges d'or avec en avant-plan dans l'eau, les quenouilles.

Après avoir nourri les chats et être resté avec eux, je me dirigeai vers l'hôtel à 7 ou 8 km au nord. La pluie m'obligea encore à revêtir l'imper sur la route et comme elle s'éloignait vers la montagne, le soleil revint. Ici c'est l'opposé de la vue du début, l'autre versant, le nord-ouest, tandis qu'au début c'est du versant sud-est que sont prises les photos. Les agrandir en cliquant dessus à chaque fois

0 Comments:

Publier un commentaire

<< Home