Retrouvailles inopinées et hygiéniques
En cet après-midi de juillet 1982, au Café latin de la rue Sainte-Ursule, la conversation avait été provoquée par sa lecture du Facteur sonne toujours deux fois, de James M. Cain qui – pas longtemps auparavant – avait été la cause d'une catastrophe dans ma vie, car un (deuxième) film qui était sorti sur les écrans à ce moment-là (Bob Rafelson), avait fait péter les plombs d'une autre fille de laquelle je m'étais amouraché, connue elle aussi... qui passe dans l'journal elle aussi.
Il y a quelque chose dans le regard de Brigitte à la fois triste et à la fois tout en délicatesse, quand vous lui parlez. Sous cet air délicat et fragile, se manifeste l'aura d'une fonceuse. Nous avions donc discuté un bout et nous nous étions revus là un autre jour, je crois. Mais j'ai vraiment la mémoire qui flanche, mais de manière très sélective, faut croire. Un jour j'ai aussi rencontré sa sœur, tout aussi charmante. Deux filles natives de Rivière Ouelle. Puis j'ai perdu leur trace. Je ne me souviens plus.
Je suis content de la retrouver à la Une du cahier Livres du Devoir. Après avoir cavalé comme tout le monde, elle a enfin trouvé sa niche*, une maison d'édition en l'occurence et qui roule fort bien, les Allusifs dont la mission littéraire est vraiment originale – dans la mouvance d'Actes Sud – à des prix agréables, comme son site les indique.
* Niche dans cet usage est un anglicisme. Le mot est passé à l'usage chez les Anglais, après l'invasion anglo-normande, il y a mille ans. Donc il est français. Il remplace bien « créneau » et à peu de chose près signifie la même chose à l'origine : creux dans un mur pour mettre une statue, infractuosité, etc. dans les deux langues.
◊ ◊ ◊
Y a quelque chose qui m'énerve royalement dans la critique livresque québécoise et que je ne vois nulle part ailleurs: les livres n'ont jamais de prix! Je trouve ça tout aussi déplacé que toute la jungle littéraire semble croire que le contraire l'est. Combien se vend-il le livre, sapristi? En France, aux États-Unis, les livres coûtent quelque chose et on l'inscrit à la fin des recensions dans les journaux ou ailleurs. Ici, c'est gratuit? C'est un renseignement qui a son intérêt. Désolé, mais je n'achète pas les livres les yeux fermés, comme si j'avais un million dans mes poches. En tout cas, il est certain que je vais m'acheter les livres neufs des éditions Allusifs, parce que le prix m'inspirent autant que les œuvres.
◊ ◊ ◊
Et puis... tant qu'à être dans l'coin...
Jeudi dernier au Saint-Supplice à Moréal était lancé la "première" revue littéraire québécoise en ligne, une initiative de la poète Claudine Bertrand, femme curieuse, à l'affût de tout, enthousiaste, etc. Une oeuvre multimédia de la charmante, asticieuse et douée Christine Palmiéri ouvre le site. On y retrouve des textes inédits d'auteurs connus qui ont ainsi prêtés leurs plumes à cette initiative: Jean-Pierre Faye, Fernando Arrabal pour ne nommer qu'eux. Mais il y a beaucoup plus que ça. Allez-voir!
Mouvances.ca
Il y a quelque chose dans le regard de Brigitte à la fois triste et à la fois tout en délicatesse, quand vous lui parlez. Sous cet air délicat et fragile, se manifeste l'aura d'une fonceuse. Nous avions donc discuté un bout et nous nous étions revus là un autre jour, je crois. Mais j'ai vraiment la mémoire qui flanche, mais de manière très sélective, faut croire. Un jour j'ai aussi rencontré sa sœur, tout aussi charmante. Deux filles natives de Rivière Ouelle. Puis j'ai perdu leur trace. Je ne me souviens plus.
Je suis content de la retrouver à la Une du cahier Livres du Devoir. Après avoir cavalé comme tout le monde, elle a enfin trouvé sa niche*, une maison d'édition en l'occurence et qui roule fort bien, les Allusifs dont la mission littéraire est vraiment originale – dans la mouvance d'Actes Sud – à des prix agréables, comme son site les indique.
* Niche dans cet usage est un anglicisme. Le mot est passé à l'usage chez les Anglais, après l'invasion anglo-normande, il y a mille ans. Donc il est français. Il remplace bien « créneau » et à peu de chose près signifie la même chose à l'origine : creux dans un mur pour mettre une statue, infractuosité, etc. dans les deux langues.
Y a quelque chose qui m'énerve royalement dans la critique livresque québécoise et que je ne vois nulle part ailleurs: les livres n'ont jamais de prix! Je trouve ça tout aussi déplacé que toute la jungle littéraire semble croire que le contraire l'est. Combien se vend-il le livre, sapristi? En France, aux États-Unis, les livres coûtent quelque chose et on l'inscrit à la fin des recensions dans les journaux ou ailleurs. Ici, c'est gratuit? C'est un renseignement qui a son intérêt. Désolé, mais je n'achète pas les livres les yeux fermés, comme si j'avais un million dans mes poches. En tout cas, il est certain que je vais m'acheter les livres neufs des éditions Allusifs, parce que le prix m'inspirent autant que les œuvres.
Et puis... tant qu'à être dans l'coin...
Jeudi dernier au Saint-Supplice à Moréal était lancé la "première" revue littéraire québécoise en ligne, une initiative de la poète Claudine Bertrand, femme curieuse, à l'affût de tout, enthousiaste, etc. Une oeuvre multimédia de la charmante, asticieuse et douée Christine Palmiéri ouvre le site. On y retrouve des textes inédits d'auteurs connus qui ont ainsi prêtés leurs plumes à cette initiative: Jean-Pierre Faye, Fernando Arrabal pour ne nommer qu'eux. Mais il y a beaucoup plus que ça. Allez-voir!
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