Projets pour la prochaine décennie
Je m'isole pour créer. Redite. Parmi les projets en vue, il y a d'abord le pratico-pratique. Autant le solaire et l'éolien constituent des sources alternatives d'énergie prometteuses que je vais utiliser, autant je vais m'attarder à concevoir une génératrice autonome, sur le principe de la radio à source autonome d'énergie [Crank radio] inventée par le Britannique Trevor Baylis au début des années 90. Le concept est clair. Il s'agit maintenant de le concevoir pour générer une plus grande quantité d'énergie que pour une radio.
Sur une très longue période, je veux faire de la recherche pour le transport d'électricité par fibre optique! Il se peut fort bien que la chose ne se puisse pas en bout de ligne, mais comme c'est le lot de beaucoup de recherches, les résultats sont parfois négatifs. Peu importe. Pour le moment je pars des ébauches de transport d'électricité sans fil de Nicolas Tesla qu'il a expérimenté à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. L'électricité est un domaine qui m'intéresse particulièrement. Il y a d'autres concepts, mais là, il faudrait que je me lance dans un cheminement publique, ce qui m'ennuie terriblement.
Je veux réaliser au moins un film, écrire un opéra, des romans, chorégraphier un spectacle de danse ou un ballet, faire des jardins, du dessin, etc. Vraiment pas de quoi s'ennuyer en tout cas.
Mais il y a d'abord cette dure année à passer encore, de maintenant à décembre. Il y a tellement de pain sur la planche...
C'est ma façon de m'isoler, une façon constructive mais qui répond très peu à l'esprit ambiant yéyé. Je suis pessimiste pour la civilisation mais pas pour moi. Peu importe ce qu'il adviendra. Je m'ennuie dans cette fausse jovialité faite d'humour et de festivals à n'en plus finir, de putasseries du genre Tout le monde en parle et autres artifices cosmétiques, tout pour se divertir et ne rien faire sur soi. Toujours la fuite, le divertissement à mort, comme écrivait Neil Postman dans Se divertir à en mourir.
Hysteria, insomnia,
Stress, neurosis
Please give a better impression, with clever use of cosmetics.
Vangelis - See you Later - Not a bit, all of it (1980) (mp3)
◊ ◊ ◊
Pendant longtemps et quoiqu'en pense certains, Jean Larose a fait une démarche publique utile à la radio, notamment avec son émission Passages à feue la Chaîne culturelle de Radio-Canada. Il est l'un des derniers d'une lignée d'hommes et de femmes pour qui être intellectuel n'est pas une tare, mais un devoir, surtout au Québec. Son bureau à l'université est l'un des plus fantaisistes que je connaisse, un endroit où il crée une ambiance chaleureuse. Il m'a sollicité pour un projet mais, dans ma tête, j'étais déjà sur mon départ et ne voulais pas m'engager, d'autant plus que lui-même était un peu imprévisible.
Je n'ai pas son niveau de connaissance livresque du monde, ni sa facilité à s'exprimer oralement, quoique... Je n'ai pas la même démarche que tous ces intellectuels, même si je peux converser avec eux sans complexe. Je ne m'inscris pas dans cette lignée-là. Je parle de lui ici car un article lui est consacré dans Le Devoir de ce samedi, à la Une du cahier Livres, sous la plume de Christian Desmeules qui l'a rencontré.
Je ne cite que le passage le plus percutant:
« Ça ne me tente plus de faire des essais, lâche-t-il. Et surtout, ce qui ne me tente vraiment plus, c'est de faire des essais sur le Québec. » Y a-t-il une « fatigue culturelle » de Jean Larose, pour reprendre l'expression d'Hubert Aquin? « Mais qui n'est pas fatigué du Québec? demande-t-il avec l'air de celui qui en a ras le bol. On a l'impression qu'on est allés au bout de quelque chose, qu'on est en pleine régression. Je pense, en fait, que le Québec est un pays en pleine dépression. Et comme toute dépression digne de ce nom, c'est caché par des réussites épisodiques et par un humour débordant. On rit tout le temps... »
Sur une très longue période, je veux faire de la recherche pour le transport d'électricité par fibre optique! Il se peut fort bien que la chose ne se puisse pas en bout de ligne, mais comme c'est le lot de beaucoup de recherches, les résultats sont parfois négatifs. Peu importe. Pour le moment je pars des ébauches de transport d'électricité sans fil de Nicolas Tesla qu'il a expérimenté à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. L'électricité est un domaine qui m'intéresse particulièrement. Il y a d'autres concepts, mais là, il faudrait que je me lance dans un cheminement publique, ce qui m'ennuie terriblement.
Je veux réaliser au moins un film, écrire un opéra, des romans, chorégraphier un spectacle de danse ou un ballet, faire des jardins, du dessin, etc. Vraiment pas de quoi s'ennuyer en tout cas.
Mais il y a d'abord cette dure année à passer encore, de maintenant à décembre. Il y a tellement de pain sur la planche...
C'est ma façon de m'isoler, une façon constructive mais qui répond très peu à l'esprit ambiant yéyé. Je suis pessimiste pour la civilisation mais pas pour moi. Peu importe ce qu'il adviendra. Je m'ennuie dans cette fausse jovialité faite d'humour et de festivals à n'en plus finir, de putasseries du genre Tout le monde en parle et autres artifices cosmétiques, tout pour se divertir et ne rien faire sur soi. Toujours la fuite, le divertissement à mort, comme écrivait Neil Postman dans Se divertir à en mourir.
Hysteria, insomnia,
Stress, neurosis
Please give a better impression, with clever use of cosmetics.
Vangelis - See you Later - Not a bit, all of it (1980) (mp3)
Pendant longtemps et quoiqu'en pense certains, Jean Larose a fait une démarche publique utile à la radio, notamment avec son émission Passages à feue la Chaîne culturelle de Radio-Canada. Il est l'un des derniers d'une lignée d'hommes et de femmes pour qui être intellectuel n'est pas une tare, mais un devoir, surtout au Québec. Son bureau à l'université est l'un des plus fantaisistes que je connaisse, un endroit où il crée une ambiance chaleureuse. Il m'a sollicité pour un projet mais, dans ma tête, j'étais déjà sur mon départ et ne voulais pas m'engager, d'autant plus que lui-même était un peu imprévisible.
Je n'ai pas son niveau de connaissance livresque du monde, ni sa facilité à s'exprimer oralement, quoique... Je n'ai pas la même démarche que tous ces intellectuels, même si je peux converser avec eux sans complexe. Je ne m'inscris pas dans cette lignée-là. Je parle de lui ici car un article lui est consacré dans Le Devoir de ce samedi, à la Une du cahier Livres, sous la plume de Christian Desmeules qui l'a rencontré.
Je ne cite que le passage le plus percutant:
« Ça ne me tente plus de faire des essais, lâche-t-il. Et surtout, ce qui ne me tente vraiment plus, c'est de faire des essais sur le Québec. » Y a-t-il une « fatigue culturelle » de Jean Larose, pour reprendre l'expression d'Hubert Aquin? « Mais qui n'est pas fatigué du Québec? demande-t-il avec l'air de celui qui en a ras le bol. On a l'impression qu'on est allés au bout de quelque chose, qu'on est en pleine régression. Je pense, en fait, que le Québec est un pays en pleine dépression. Et comme toute dépression digne de ce nom, c'est caché par des réussites épisodiques et par un humour débordant. On rit tout le temps... »
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