dimanche 5 mars 2006

Dans neuf mois... c'est l'hiver


La société capitaliste occidentale contemporaine est une infamie. L'équation Bien commun - capitalisme - démocratie n'existe pas. Je crois qu'il fallait que je sorte de la ville pour commencer à décanter l'absurdité. Certains diront: on sait tout ça. Soit. Ce qui est tristounet c'est que, le sachant, on continue à s'y complaire. Il faut un nouveau paradigme. On ne parle pas ici d'une société nécessairement homogène, mais plutôt d'une société qui s'oriente bel et bien vers le bien commun, ce qui n'est absolument pas le cas de notre état. Il est presque fatiguant de même tenter d'écrire là-dessus, tellement tout semble avoir été dit et redit.
Qu'est-ce qui me prend aujourd'hui de prendre la peine d'écrire là-dessus? C'est d'abord d'avoir entendu quelqu'une parler à la radio d'un article de Louis-Gilles Francœur paru dans Le Devoir d'hier samedi (non disponible sur le net) et que je me suis empressé de lire. On y parle désormais et ouvertement d'une augmentation des températures de l'ordre de 10 à 12º C, ce qui mettra sans doute fin à l'activité humaine tel que nous la connaissons en ce moment. Puis, pour ajouter aux mauvaises nouvelles et sans que je les cherchasse, je tombai sur le dernier article du blogue de Jeff Masters, directeur de météorologie du site www.wunderground.com qui fait la recension d'un article paru dans le dernier numéro de Scientific American (extrait) où il est question de l'acidification des océans par l'accumulation de CO2 qui fabrique de l'acide carbonique. Et c'est pas jojo.
Ces deux articles démontrent bien les résultats de notre belle société capitaliste/me-myself-and-I. Je suis incapable de faire fi des ces infos-là. Cela équivaudrait pour moi à être un ver de terre, à avancer totalement dans le noir au gré de la mollesse du sol qui m'entoure. Comme ver de terre, à moins que le sol ne se dérobe sous moi ou qu'une pression indue affaisse et pressurise la matière qui m'entoure, je continuerais d'aller mon p'tit bonhomme de ch'min sans me préoccuper du reste.
Mais cela n'est-il pas justement ce que je fais?... Il se pourrait que l'Être suprême (s'il existe) nous ait laissé des instructions, sous forme d'une cassette, un peu comme dans MISSION IMPOSSIBLE et que, soit quelqu'un l'a déjà écouté et le message s'est détruit dans les 5 secondes qui ont suivies, soit la cassette a été perdue.
Il se pourrait aussi que les instructions soient parvenues jusqu'à nous. Ainsi, ne pourrait-il pas s'agir que la transmission des Tables à Moïse constituait le guide, le manuel d'instruction? À les lire dans le contexte contemporain, on pourrait croire que de tels Commandements sont impossibles à respecter et donc que le bien commun ne peut exister, si à la base un consensus de vie en commun, de partage, ne peut être conçu dans la mesure où l'on rejetterait des préceptes par trop sévères à l'échelle de l'individu.
Exemple: « Tu ne voleras pas le bœuf de ton voisin [...] ». Qu'est-ce que le vol au juste? Grosso modo, disons que c'est prendre ce qui ne nous appartient pas sans le consentement de l'autre. Hmmm... On pourrait ainsi dire que travailler à 8 $ l'heure quand le boss se promène en Mercédes et qu'il a un domaine dans les Cantons de l'Est, est un consentement à être volé! Ici n'entre pas en ligne de compte la question de savoir si on a le choix ou non. Mais cette complicité au vol qui s'exerce sur notre propre personne est tout de même intrigante. Bien évidemment, je n'élabore pas assez ici. Il me faudrait un bouquin pour exposer ça...
En attendant, il y a cette rubrique sur le site de CBC: Paid to be poor

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