Aujourd'hui dans l'histoire...
Pétition pour la libération sous caution des dites « Sorcières de Salem »
Bibliothèque du Congrès
Était-ce le procès des sorcières de Salem qui commençait aujourd'hui, il y a 314 ans (et 284 alors) qui me fit prendre cette décision?
Glenn Miller dans une pub des cigarettes Chesterfield
Était-ce la nouvelle concernant le contrat que venait de signer Glenn Miller, en 1941, pour 4850 $ pour trois émissions de 15 minutes par semaine et commanditées par les cigarettes Chesterfield?
Affiche publiée à l'époque par le Hunterdon County Democrat
Le rapt de l'enfant de Charles Lindbergh en 1932? Toujours est-il qu'il y a 30 ans je décidais de ne pas aller au cégep*... Cela allait-il changer le cours de l'histoire, certes non! Mais de la mienne, bien évidemment. Sauf qu'il faudrait refaire le chemin inverse pour vérifier comment. Et là je concède que je ne suis guère preneur. Cette décision-là aura été l'une des premières à m'avoir torturé. Il y allait de mon avenir... Mais totalement dégouté de l'école — l'année 75-76 ayant été particulièrement éprouvante (notamment à cause d'un conflit entre les enseignants et le ministère de l'Éducation) — je ne souhaitais aucunement prolonger la torture.
Pourtant, s'il y a une chose qui a toujours fait partie de mon existence, c'est la curiosité à propos de tout et l'insatiable envie d'en savoir autant que faire ce peut. Mais l'école, à ce moment-là en tout cas, ne constituait aucunement le créneau idéal. Pas assez vite et pas assez dense.
Ce fut donc l'école de la vie qui m'attira. Je pesai sur l'accélérateur et me foutais pas mal de ce que je manquais en n'allant pas au cégep. En secondaire V, j'avais l'impression d'être à la maternelle...
Automne par Archimbaldo, 1573
Mon cerveau était en train de devenir un légume.
Certes, cette seule décision entraîna tout le reste et hypothétiquement je referais peut-être le même chemin.
En fait, si j'ai réussi à passer au travers de cette année-là, c'est que je faisais de la radio (à l'école), j'étais membre du conseil étudiant et je me fabriquais un maximum d'activités personnelles pour m'empêcher de sombrer. J'avais un bon nombre de copains et de copines et franchement je n'avais pas à me plaindre de l'ambiance. Non, c'est vraiment l'enseignement qui était médiocre et je n'allais pas me mettre en frais de perdre deux autres années de ma vie à l'école, après avoir entendu un jeune dans un documentaire à la télé décréter tout de go que « le cégep, c'était la continuité de l'écœurement du secondaire », fin de citation. Celui-là aura vraiment réussi avec sa phrase lapidaire à me pétrifier d'angoisse.
Aurais-je eu une meilleure situation si j'avais poursuivi l'école: cégep, université? Je n'en saurai jamais rien car je n'en voulais pô. Mon statut de clochard céleste est-il meilleur que celui que j'aurais eu si j'avais marché droit? Qui sait? Permettez-moi d'en douter car d'une façon ou d'une autre, je n'aurais pas tenu le coup. Cela dit, je ne suis aucunement fier de moi. Je suis une honte nationale, voire planétaire! Je suis le plus méchant critique à mon endroit. Je suis en crise permanente car je ne donne à peu près qu'un petit pourcent de moa-maïme. Mais, j'y pense: il est 18 heures. Le Bureau des plaintes est fermée.
« Les inégalités sapent la coopération [...] si vous créez un haut niveau d'inégalité, les subordonnés perdent intérêt à la coopération pour des raisons évidentes: ils n'en retirent pas assez. » - Frans de Waal, auteur de Our Inner Ape - The best and the worst in human nature, dans une entrevue (en anglais) au magazine britannique Granta qui publie le livre.
* J'aurai tout de même obtenu mon bacc. plus de 20 ans plus tard...
À suivre...
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