Les étoiles me tiennent compagnie...
"Y a pas trop de femmes dans ta vie, Moine?", s'enquéra-t-il sur un ton narquois. "Ah non! Même que la dernière fois que je suis passé à l'usine pour mon tune-up annuel, j'en ai profité pour me faire enlever la puce de l'amour", répondit-il tout de go, comme si cette question-là méritait une réponse servant à neutraliser la narquoiserie de l'autre. "Ah ben, dis donc! T'es au neutre toé, pis pas à peu près...".
Ne pas penser à l'amour dans mon cas, c'est être en amour. Et ce n'est pas un leitmotiv que celui de ne pas penser à l'amour. Penser à l'amour est une obsession, une construction de l'esprit comme toutes les autres. Faut faire des choix.
Je parle de l'amour avec quelqu'un/e. Je ne vois pas, je ne peux pas concevoir partager mon existence, intimement, constamment avec quelqu'un/e pour le moment. Ce n'est pas exclus. Ce n'est simplement pas possible dans les circonstantes présentes et jamais je ne fabriquerai de circonstances pour que cela s'inscrive dans mon parcours.
Ce n'est pas la question de ne pas vouloir faire de compromis, car c'est justement là le problème # uno. Si cela ne s'inscrit pas dans un parcours comme lubrifié dès l'abord, à quoi servirait-il de s'acharner à l'insérer, tel un condom trop petit à une queue trop grosse... Pensez à d'autres exemples si ça vous chante. (Du reste, celui-là est l'objet le moins érectile qui se puisse)
Je vis depuis des mois dans une espèce de bulle de sérénité extraordinaire. Aucun écueil ne vient la diminuer. Je me fous des écueils à vrai dire. Je me trémousse dans une espèce de belle sensation physique et mentale d'exister et cela me suffit amplement. Le partage est fortement souhaitable. Encore faut-il que cela soit possible. J'en reviens à ce que j'écrivais plus haut.
En tout cas, ce n'est certainement pas à cet hôtel que je trouverais, pas tant l'âme-soeur, que qui que ce soit qui ait quelque aspiration ethérée à exister. Je vis mon isolement avec beaucoup de légèreté, de préférence à échanger sur des lieux communs et des banalités qui me donnent envie de brailler comme une madeleine.
Addendum
Osant l'analogie entre certains comportements des oiseaux et des représentants de l'espèce humaine, Listair Sinclair analyse le film Saturday Night Fever sous l'angle du mâle qui se montre le plus épatant, en l'occurence John Travolta qui monopolise la piste de dance.
(Enregistré dans le cadre de la rétrospective portant sur les disparus de 2006 à l'émission As it happens sur CBC Radio One, le 26 décembre 2006)
Écouter l'extrait (2 min.)
Incidemment, je ne serai sans doute pas l'oiseau mâle que choisiront toutes ces femelles qui font semblant de ne pas regarder les prestances des mâles qui, eux, ne tentent pas d'impressionner les femelles mais le font entre eux. Sauf qu'en bout de ligne celui qui d'entre les mâles aura su se montrer supérieur au reste de sa bande sera d'office celui qui pourra accoupler toutes les femelles. Tant mieux pour lui. Il faut dire que je ne suis plus dans ma prime jeunesse, époque où hélas j'avais peut-être parfois tendance à vouloir monopoliser la piste de danse et à aussi vouloir niquer toutes les femelles, par la bande...
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