samedi 25 novembre 2006

Poutine, le psychopathe


Alexander Litvinenko et Anna Politkovskaya
Montage: BBC
J'ai toujours soupçonné Poutine d'être l'un des principaux artisans de conflit tchétchène, pour m'être attardé spécifiquement à plusieurs aspects de l'histoire et de l'anthropologie du Caucase à l'université, avant cette sale guerre. La région du Caucase est l'une des plus complexes au monde, avec une cinquantaine de langues différentes et des us et coutumes de toute sorte sur un petit territoire somme toute. Vladimir aura poussé sa folie furieuse jusqu'à gamberger la destruction du peuple tchétchène. Il en connait moins que moi sur le Caucase apparemment. L'histoire russe est marquée par des hommes forts qui se sont toujours cassé la gueule sur le Caucase. Staline avait organisé la déportation de sept peuples du Caucase dont les Thcétchènes qu'il considérait alliés avec les Allemands. Petit à petit les peuples déportés sont rentrés chez eux. La présence russe sur leur territoire n'aura pas entamé leur résistance, ni engendrer l'assimilation tant souhaitée par Moscou. Ce n'est pas demain la veille que les peuples du Caucase pardonneront à la Russie ses exactions.

Ancien chef du KGB, Poutine connait tous les trucs du métier. On ne pouvait avoir pire chef d'État. Mais la même chose pourrait être dite de George Bush, père, à l'exception que Bush aura été plus discret, aidé en cela par une machine de propagande du même type que celle qui prévalait dans toute bonne dictature. Il y a très peu de différence somme toute entre la propagande américaine et la soviétique ou la russe. Dans le premier cas, la mainmise sur plusieurs grands médias, par le monde des finances, assure la stabilité du pouvoir central qui est ainsi à sa solde. Dans le second cas, le pouvoir central assure la mainmise sur les outils de communication.Depuis la proclamation du Patriot Act aux États-Unis, nul n'est désormais à l'abri d'abus de pouvoir du type que l'on retrouvait en URSS ou aujourd'hui en Russie. Il faut être une institution médiatique pour pouvoir affronter le gouvernement aux État-Unis ou assurer ses arrières, car on peut disparaître au fond d'une cellule pour le reste de ses jours. Avec un budget de près de 100 milliards de dollars US, les différentes instances de la sécurité nationale aux États-Unis font la pluie et le beau temps, avec une surveillance distraite du Congrès.
Il y a 15 ans le saccage des bureaux de la Stasi en Allemagne de l'Est par des citoyens avait permis de découvrir l'étendue de l'espionnage. On avait alors à peine ironisé en avançant que la moitié des Allemands de l'Est espionnait l'autre moitié. On est en voie de devenir tout aussi cinglé dans nos "démocraties".
George Orwell doit être constamment à se retourner dans sa tombe par les temps qui courent. Dans son Angleterre natale, il y a désormais une caméra par 14 personnes, des caméras qui épient tous les mouvements des citoyens. Trois millions et demi de caméras. Il en coûtera bientôt pratiquement moins cher d'insérer de manière sous-cutanée une puce électronique (comme on le fait pour les chiens et les chats) à tous les citoyen et de leur tatouer un code-barre à la nuque, pour connaître les aller et venus de chacun, etc. Les interdictions de courir, de crier sont déjà à l'horizon. À ce rythme un sourire en public sera bientôt considéré telle une menace à la sécurité nationale.

Extrait d'un vidéo Adbusters.org
Les hommes sont vraiment de drôles de bêtes. Ce sont des bêtes sophistiqués qui ne trouvent rien de mieux à faire que de s'entretuer. Fort heureusement, ils ne sont pas tous de cette espèce. Nous n'entendons parler par les médias que de ces bêtes qui s'entretuent. La majorité vaque à ses occupations sans ressentir le besoin de tuer son prochain pour avoir raison. Mais cela ne fait tout de même pas très longtemps dans l'histoire qu'il en est ainsi. L'instauration d'institutions un tant soit peu démocratiques et juridiques aura permis l'avènement d'une certaine paix et la diminution des meurtres et massacres systématiques.

Il reste qu'un bon nombre n'a toujours pas compris la nécessité du dialogue et en est encore à tuer l'adversaire lorsqu'il y a désaccord. "Mon fils est mort hier et il a été tué par une minuscule bombe nucléaire, tellement petite que vous ne pouviez pas la voir. Mais les gens qui l'ont tués ont de grosse bombes nucléaires et des missiles et on ne devrait pas leur faire confiance".
Walter Litvinenko, père d'Alexander Litvinenko.
Lecture devant l'University College Hospital, par Alex Goldfarb, un ami de Litvinenko, de la déclaration de ce dernier.


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