dimanche 3 décembre 2006

La nomadicité ou la mautadite cité


Il reste que j'en ai marre d'être ici. Je suis paralysé. Cela devient insupportable, surtout depuis que je me suis trouvé ce créneau dans lequel toutes mes expériences se combinent. J'ai besoin d'être entouré de gens avec lesquelles je peux interagir sur un pied d'égalité sans avoir à tout expliquer et obtenir une moue en échange.
Ironiquement, le gars qui me veut comme barman a tout de go soumis un commentaire à un aspect de mon projet et j'ai pu lui soumettre que j'avais déjà pris en compte cette possibilité. Je ne veux pas élaborer davantage ici pour le moment.
Il me faut tout de même me rapprocher d'un grand centre urbain. "Tu ne feras pas ça ici", m'avait dit l'autre, sachant pertinemment qu'un tel projet ne peut se concrétiser que dans un grand centre. Je suis obligé de faire des compromis grâce ou à cause de ce projet-là. Il faut vraiment que j'aie décidé que cela en vaut la chandelle. Plus je travaille sur le concept, plus je développe des dimensions nouvelles. C'est un projet de grande envergure et c'est vraiment ce qu'il me faut. Quelque chose qui me tienne en haleine pendant des années. Un logo c'est facile à faire. Dans ce cas, il s'agit d'un élément sur lequel je peux focaliser et me dire que cela va marcher. Ce n'est pas demain la veille que moi ou quiconque coupera un cordon d'inauguration.
Je suis (j'imagine...) en parfaite santé physique et mentale. Je suis juste têtu comme une mule, ce qui n'est pas pareil... Je suis très "énergisé" par ce projet. Je suis aussi encouragé par ce que je produis sur flickr et l'interaction avec les gens là-bas. J'ai toujours eu une grande difficulté à évaluer ma propre personne, bien que j'aie tout de même l'impression de posséder un minimum d'intelligence, de savoir-vivre, de créativité, etc. Et je ne vais pas tordre le coup de quelqu'un qui me traite d'imbécile. Je vais en rire la plupart du temps et tourner les talons car, à ce point, j'aurai mieux à faire.
Alors sortir de ce patelin est un projet en soit. Un véritable défi. C'est la démarche la plus importante pourtant. Cinquième déménagement en trois ans. Deux en 19 ans auparavant. Cela se fera peut-être très vite. Mais ce ne sera sûrement pas en direction de Montréal. Ici je suis équidistant à Montréal et Québec; 200 km dans les deux directions. C'est vers cette dernière direction que je vais me diriger, sans peut-être l'atteindre. Je veux peut-être juste m'en rapprocher et rester à la campagne. Ici, point de travail, point de transport. C'est nul pour moi. L'idée fondamentale est toujours celle d'éviter de sacrifier les chats. Alors je cherche un endroit où sans qu'ils soient nécessairement dans la maison, je pourrais marcher quelques mètres pour aller les voir, au lieu des 15 km aller-retour que je fais en ce moment, à vélo. Je ne me vois pas travailler à Sherbrooke (160 km aller-retour) matin et soir en montant dans la voiture de quelqu'un-e qui le fait déjà, rentrer à l'hôtel le soir et puis descendre à la cabane nourrir les chats, puis remonter à l'hôtel. Tous les jours de la semaine.

0 Comments:

Publier un commentaire

<< Home