vendredi 22 décembre 2006

Bell et ses services Étoiles: je préfère regarder le ciel


Il y a 25 ans, des factures de téléphone de 50 dollars par mois ne me provoquaient aucune angoisse. Le coût des interurbains était alors prohibitifs et sans échappatoire, du genre Vancouver - Montréal à 1,06 $/minute; la nuit à 46 ¢/minute. Alors tout juste avant 8h le matin, moment où le plein tarif prenait la relève, je téléphonais dans l'est du continent où il était près de 11h. La règle était simple: ne jamais téléphoner après 8h. Même à cela, parler 10 minutes avec taxe revenait à 5 $.
Depuis que j'ai quitté Montréal de nouveau, je reçois des factures de près de 100 dollars par mois ce qui m'irrite considérablement. J'ai décidé de mettre fin à cette tendance à la hausse. Mon objectif était de ramener mes charges mensuelles à un niveau plancher. Moi qui ai sauté sur l'ADSL, la haute vitesse dès que cela fut disponible il y a quelques années y met fin pour le moment en ne renouvelant pas l'abonnement annuel. Mes charges mensuels sont toujours compressibles. Là j'en suis à 210 $ tout compris. Je veux dire un toit avec toutes les charges incluses. C'est plus bas qu'à n'importe quel moment depuis 1977 et j'ai toujours internet...
C'est une victoire sur un coût de la vie de plus en plus étranglant. Je prends donc la tendence inverse à celle du flot courant de la vie "trendy" car, à ce petit jeu-là, on peut mourrir d'angoisse à ne pas être capable de suivre la mouvance matérialiste. Même Conrad Black qui offrait des parties de plusieurs dizaines de milliers de dollars a bien été obligé de diminuer son rythme de vie! Cela dit je ne suis pas chiche dans l'âme. Mais je ne vais pas céder sur les conditions de ma générosité possible. C'est la prochaine bataille pour laquelle je fourbis en ce moment mes armes.

Il y a ce gars que j'admire parce qu'il n'a jamais hésité à prendre des risques. Nos yeux se sont rencontrés il y a une bonne quinzaine d'années sur le pas du Lux, l'endroit branché parmi les branchés s'il en fut, un long regard sans parole qui était une réelle connexion. Robert Lepage me séduit par cette énorme capacité de travail de création. Les méandres de son parcours théatral sont labyrinthique à souhait. J'aurais pu et dû m'inscrire dans sa mouvance. Je l'ai fait à ma manière.
Mon appren/tissage est sacrement long et c'est sans doute le refus du médiocre qui me tient à l'écart. Face à des bonzes, il est mal venu de s'insérer sans avoir quelque chose minimalement d'intéressant à cracher. Je pense avor enfin mis le doigt sur cela qui précisément serait porteur. Ce projet qui dans son ensemble devrait permettre justement constituer le noyau dur de ma démarche. Ce qui est chouette c'est que cela m'occupera pour le reste de mes jours sans doute. De toute façon, le passage du temps m'échappe désormais complètement.
Sans doute est-ce ma forme physique inaltérée qui me permet de faire du trapèze et autres acrobaties à l'orée de mon demi-siècle, à encore m'asseoir sur ma tête littéralement, à mettre mes jambes derrière mon coup, à toucher le plancher avec mes poignets derrière mes pieds sans plier mes jambes. Il s'agit là pour moi de l'outil le plus précieux qui se puisse en ce bas monde: mon corps. Mon esprit itou bien sûr, car je vis dans la belle connection des deux. Jouissive.
À voir: Robert Lepage qui se livre un peu à Stéphan Bureau.

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