dimanche 7 janvier 2007

Sortie utile et agréable


Aujourd'hui j'ai fait ma première visite d'un musée à des fins spécifiques d'exploration en vue de mettre en branle mon propre projet. C'est le directeur-fondateur même du musée, Guy Boiron, qui m'a fait faire cette visite de fond en comble des lieux alors que ceux-ci sont fermés pour la saison. Une visite virtuelle de l'histoire du Moulin Bernier est disponible.

La veille il m'avait raconté les péripéties de son expérience qui a commencé il y a une vingtaine d'années. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a travaillé d'arrache-pieds pour voir à la naissance du musée, puis aux exigences de la bonne marche de celui-ci au cours des années. Sa présence à Courcelles relève aussi de l'épique.

Le musée situé dans la petite localité de Courcelles doit sa survie à la diversification de ses activités qui incluent même depuis deux ans, des concerts de musique baroque par un groupe de newyorkais qui adore l'acoustique de l'endroit.
Cette rencontre me permet de jauger de la pertinence de mon projet et de son évolution tout au long du long processus qui mène vers sa concrétisation. C'est Maude qui allait par là qui m'a offert de se joindre à elle et à son fils pour cette ballade qui avait commencé la veille sous cette température intrigante de janvier qui voit même les centres de skis avoisinants affichés "Fermé". Il y a quelque temps, elle m'avait remis copie de son mémoire de maîtrise en études des arts (muséologie). Elle examine le cas des éco-musées de la Haute-Beauce dont elle fut l'instigatrice, avant de fonder la Maison du Granit, à Lac Drolet dans les années 80.
Il me faut envisager ma démarche avec un certain flegme, car entre les visions de grandeurs et les possibilités matérielles et financières, il y a entre un fossé et un canyon... selon que l'on est opt- ou pessi- miste.

Ma ballade dans la campagne beauceronne m'aura permis d'observer rapidement des paysages, des aménagements intéressants mais aussi de tristes réalités telles les coupes forestières sauvages qui si elles sont exécutées par des hommes m'oblige encore une fois à me demander comment on peut travailler de la sorte et ne pas avoir le sentiment d'agir en destructeur. Je ne suis pas contre la coupe du bois, je suis contre la gestion débile de celle-ci par les hommes, les compagnies forestières et les gouvernements. Cela frise la catastrophe écologique. C'est minable. Sans parler de cette hypocrisie qui consiste à laisser une bande d'arbre d'environ 30 mètres sur les bords des routes afin que l'on ne puisse pas trop voir les dégâts derrière. Peine perdue: certains trous nous permettent à distance de constater avec effroi que tout a été rasé et que l'érosion et la pluie laveront les sols de toute terre et humus et feront des environnements stériles où plus rien ne poussera.
En termes d'architecture, on ne peut pas dire que ce qui s'est construit depuis une quarantaine d'années puisse se targuer de quelque esthétique que ce soit. Le sacro-saint bungalow et les modèles de maisons préfabriquées longent les routes comme autant de boutons d'une maladie de peau. Je ne sais pas ce qui anime les hommes, mais il appert qu'à une autre époque les hommes n'avaient ni l'outillage moderne, ni de matériaux industriels et fabriquaient de véritables petits bijoux, si l'on compare à la grande majorité du bâti de la seconde moitié du 20e siècle. Fort heureusement tout n'est pas mauvais et, ici et là, certains font dans l'authentique et d'autres dans la fantaisie.

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