Cinoche : réaliser le dépassement de soi
Sept Chutes, Saint-Féréol-les-Neiges, août 1976
Photo: Philippe Périer
Il y a 30 ans je faisais du cinéma... Rien d'extraordinaire mais j'explorais le médium. La vidéo n'était pas vraiment accessible à l'époque, sans être obligé de trimbaler tout un attirail avec soi. Les cassettes n'existaient pas encore. On tournait sur du ruban magnétoscopique qu'on enroulait à la main sur de lourdes machines. Pour le compact, il fallait se tourner vers le super 8. Une caméra achétée l'année d'avant près de 400 dollars - une fortune à l'époque - et l'achat à répétition de petites cassettes de film qui durait 3 minutes 20 secondes à 5 $ allait me permettre plus ou moins d'expérimenter. Je ne pouvais concevoir ni n'avait vraiment d'idées à l'époque sur des scénarios intéressants. C'était la lumière qui m'intéressait d'abord. La captation de la lumière dans diverses situations, jusque dans l'obscurité. Puis les techniques possibles. Le cadrage était important de même que les effets spéciaux. En tout 5 heures de films. Il m'a fallu abandonner lorsque le cour de l'argent - le métal - sur le marché mondial avait tellement monté qu'en quelques semaines le prix du film de 3m20 était passé de 5 à 15 $, trois heures de salaire pour 3 minutes de tournage... Nous étions en 1978. C'est Kodak qui fit des millions avec ça puisque le jour où les prix de l'argent redescendirent, eux ne baissèrent pas leur prix... Et moi, je passai à autre chose. Au tout début de la "Course autour du monde" ou "Course des Amériques", je fus bien tenté de poser ma candidature, mais je n'étais pas sûr de pouvoir être à la hauteur.
Je vais tourner quelque chose un jour, c'est sûr. Mais pour le moment, il y a trop d'éparpillement dans mes réflexions pour envisager un scénario qui tienne la route de bout en bout, car il est facile de se casser la gueule. Je suis parfois ébloui par ce qui sort de la caboche de certains réalisateurs et lorsqu'on a vu des chefs d'oeuvres il est difficile de ne pas prétendre faire des navets. Cela, du reste, a toujours été un obstacle. Comment croire que je pourrais faire quelque chose de sublime...
Je vais tourner quelque chose un jour, c'est sûr. Mais pour le moment, il y a trop d'éparpillement dans mes réflexions pour envisager un scénario qui tienne la route de bout en bout, car il est facile de se casser la gueule. Je suis parfois ébloui par ce qui sort de la caboche de certains réalisateurs et lorsqu'on a vu des chefs d'oeuvres il est difficile de ne pas prétendre faire des navets. Cela, du reste, a toujours été un obstacle. Comment croire que je pourrais faire quelque chose de sublime...
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