jeudi 26 janvier 2006

Drôle d'hiver...


Mercredi à l'émission de Bazzo, les derniers commentaires de Josée Boileau concernant l'hiver déboussolé, la Convention sur la diversité culturelle arrivaient à point, avec une justesse indéniable (même si ça se voulait une blague): on ne peut deviser de diversité culturelle qui soit sans rapport avec un environnement, une géophysique. Après tout, il n'y a pas qu'ici où se dérègle le climat.
Partout les cultures sont confrontées à des changements, que ce soit en termes de sécheresse, d'inondations, de neiges absentes, de disparition de faunes et de flores sur lesquelles comptaient jusqu'alors maints peuples pour s'épanouir ou, à tout le moins, faisaient partie intégrale de leur identité, de leurs mythes et légendes. C'est sans parler de tout ce qui en découle en termes économiques, d'organisation sociale, de dynamique de groupe.
Le mercantilisme finit par arraisonner les plus coriaces. Cependant, la résistance s'organise un peu partout, que ce soit dans les pays du Nord où un ras-le-bol oblige les uns et les autres à remettre en question leurs modes de vie ou dans les pays du sud qui petit à petit tente de s'écarter du modèle économique ambiant.
Il faudra tout de même apprendre à composer avec les pertes dans le patrimoine naturel et s'adapter inexorablement pour durer.
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Quelqu'un me faisait un commentaire l'autre jour sur les palettes. Je lui répondais que la gestion des forêts en Europe était beaucoup plus intelligente qu'ici au Québec et au Canada. Dans un article paru dans Le Devoir d'aujourd'hui, Louis-Gilles Francoeur parle de la disparition rapide des forêts en Montérégie, notamment pour faire de la place à l'épandage de lisier provenant des mégaporcheries. Quelle putasserie.
Lire « Le Haut-Richelieu perd l'équivalent d'un terrain de football de forêt chaque jour. »
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Addendum
Josée Boileau à qui j'ai envoyé en partie ce texte me répond:
« Merci pour les commentaires. De fait, ç'avait l'air d'une blague mais j'avais en tête une analyse beaucoup plus sérieuse sur notre lien identitaire, au sens le plus large du terme, avec l'environnement, qui dépassait les deux minutes allouées dans le cadre de l'émission. Mon espoir, c'est que l'idée, qui a eu l'air de plaire à Mme Bazzo, lui donnera envie de creuser davantage la question! »

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