lundi 30 octobre 2006

Ventardise et autre nord gueillir


Les vents les plus forts furent au Québec ce week end
Ah! Que le vent s'est venté, paraphrasant un peu Nelligan. On aurait tort de laisser croire au vent qu'il n'est que du vent car, lui, aura tôt fait de nous rappeler qu'il a un corps et que lorsqu'il fonce dans l'tas, ça déplace au moins de l'air.
Je craignais légèrement pour ma cabane, à tort, car, dans le fond de la vallée, comme ma crainte légère m'en rappelait le souvenir, le vent n'était pas si fort qu'ici là-haut à Scotstown ou autre part dans les hauteurs. Ainsi la plus dure des situations fut de s'y rendre... à vélo bien évidemment comme d'habitude. Hélas, je quittai un peu tard je crois l'hôtel. Je quittai en fait, las d'en être à la énième tentative de terminer la transcription de l'article précédent. L'électricité venait et partait au gré des bourrasques. J'abandonnai et me dis que je terminerais bien cela le lendemain, à mon retour.

Il y a bien eu cet immense double arc-en-ciel durant le périple mais je ne pus prendre qu'une seule photo car le vent m'empêchait même de rester sur mes deux jambes.
Une simple bise caressait le visage autour de mon repaire, avec parfois quelques bourrasques qui n'atteignaient même pas l'ardeur du vent continue plus haut sur les collines. La pluie et la paresse et finalement la neige furent mes deux conseillères pour ne rien faire, sinon lire et contempler par l'ouïe et l'oeil. Je suis désormais prêt à tout sacrifier pour m'asseoir et lire. À vrai dire, si je sacrifie si peu, cela sera déjà trop car je me retrouverai dans une situation pire que minimale où la lecture me sera de nouveau interdite.

Après avoir isolé le grenier de la nouvelle maison de Maude, je pris ce qui restait de "Double-bubble" pour faire écran à ma grande verrière. Ah, il reste tant à faire, mais si peu dans le fond. En autant que cela tienne le coup, puisque je doute vouloir me sacrifier au point de passer plus d'un autre hiver dans ces conditions. Au mieux, je suis désormais travailleur autonome, même si dans les faits je le suis depuis longtemps, mais étant incapable de me brancher à UN type d'activité, je suis un travailleur autonome sans qualité. Ce n'est pas pour m'émouvoir, mais cela semble en émouvoir quelques-uns qui se demande pourquoi je suis comme cela. À quoi cela me servirait-il de constamment me le demander?

De toute façon, à ce moment-ci, la lecture m'enivre, surtout lorsque c'est captivant bien sûr, comme ce troisième roman de Tom Robbins que je dévore lentement - Fierce Invalids Home From Hot Climates. Ce gars a un imaginaire pas possible. Les commentaires de ses personnages me conviennent tant que je me tortille de plaisir à les lire. Dans la tranquilité de la forêt, j'y plonge et ne suis plus nulle part.

Entre ma dernière nuitée à l'hôtel et mon retour vendredi soir, on avait fait démarrer le chauffage. Il s'agit de deux chaudières qui bouent littérallement l'eau chaude. Résultat, lorsque je suis entré dans la chambre il y faisait une chaleur de désert. Je résolus de fermer les valves des calorifères et encore là, la température oscille autour de 26ºC! À la cabane, mon scénario qui consiste à mettre mon chauffage sous le plancher principal donne de bon résultats, mais il me reste à colmater plusieurs brèches d'air que le froid et le vent du weekend ont révélé ici et là.
Lien vers un regard quotidien sur le parcours du Jet Streams et les vents en Amérique du Nord.

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