vendredi 12 janvier 2007

Transistion

Je suis dans la forêt complètement isolé du monde. 50% du temps. L'autre moi (tié) est à peu près tout aussi isolé. Mon compagnon de route dans les deux cas est mon imaginaire. C'est un ami indéfectible... C'est grâce à lui que je dure. Comme on dit au Québec, “ça fait pas des enfants forts”, ce qui signifie que l'on ne peut pas qu'avoir soi-même comme complice tout le temps. Cela est bien clair. Mais je ne m'en porte pas plus mal pour le moment, sachant très bien qu'il pourra éventuellement en être autrement. Si je me sentais complètement dépourvu, là ce serait plus que triste.

Colonie hotelière

Je me permets donc de simplement continuer d'apprécier engranger quelque information que ce soit que je considère plus ou moins intéressante. Je considère aussi que c'est là une espèce de privilège, mais privilège qui a un prix comme beaucoup de privilèges. Dans mon cas, c'est évidemment une pauvreté financière qui tend vers l'extrême. Mais je suis coincé. La colonie hotelière est comme une maison de transition avec la nécessité pour s'en sortir de créer quelque chose qui permette de passer au-delà du stade de la survie. Il est vachement plus facile de travailler à salaire dans une boîte que de créer son propre créneau. Bien que...

Incidemment, un livre intéressant est arrivé hier à la bibliothèque municipale. J'étais là avec Monique, la responsable, à tous leur souhaiter la bienvenue (aux livres) et à dire aurevoir à ceux qui nous quittaient dans le cadre de cette rotation trimestrielle. Il faut déballer, vérifier et classer le tout. Bénévolement bien sûr, parce que c'est le dernier endroit où l'on investira de l'argent au Québec. Sauf pour centraliser comme avec la GB ou avec les mégahôpitaux. Ben bref, j'ai sorti quelques livres dont celui de Duncan Watts, un jeune scientifique qui a mis sur pied une nouvelle discipline en science. Cela s'appelle la science des réseaux. Le livre est la relation de cette aventure depuis son enfance jusqu'à ce que nous réserve l'avenir. L'un des déclencheurs de cette nouvelle science fut sans doute une recherche scientifique en sociologie mené en 1967 par le psychologue social américain Stanley Milgram et qui consistera à démontrer que quiconque connaissait quelqu'un qui connassait quelqu'un, etc. (quatre autre fois) qui connaissait le président des États-Unis (ou quiconque à vrai dire).

Ne nous est-il pas tous arrivé de nous retrouver dans un party ou autre événement et de parler à quelqu'un qui connaissait un/e de nos ami/es et de se dire que le monde était petit. Cette question avait besoin d'être élucider en quelque sorte et l'étude de Milgram démontre que ce réseautage existe sans que nous n'intervenions. Pour Duncan Watts, tout est réseau, et je tends à croire qu'il n'a pas tort. Par contre, il n'existait pas d'étude systémique des réseaux (si je puis dire) jusqu'à ce qu'il décide d'en élaborer le protocole avec des collègues. On connaît tous au moins un ou deux réseaux pour en entendre parler au quotidien, le réseau routier, le web, le réseau sans fil, le réseau électrique, etc. Mais contrairement à ce que l'on pense, la plupart de ces réseaux ne sont pas plus fiable que la chatte pour diverses raisons. Ainsi en a-t-il été du réseau électrique dans l'est de l'Amérique du Nord qui a sauté en août 2003, laissant dans le noir plus de 70 millions de personnes, incluant des grandes régions comme New York ou, plus près de nous, le réseau internet qui est tombé en panne en Asie, suite à un violent tremblement de terre du côté de Taïwan le 26 décembre, provoquant le bris de pas moins de 6 câbles sous-marins.
Une des expériences de Watts avec ses collègues portait sur les relations entre les criquets des neiges qui sont d'une grande fiabilité pour ce qui est des séquences des sons émis d'un individu de l'espèce à l'autre. Mais l'expérience n'aura que confirmer que non seulement un criquet donné prends son "cue" de ce qu'un autre criquet fait, mais que celui-ci justement en attend un retour d'ascenceur.
Duncan Watts est mathématicien et physicien avant tout, mais il a compris l'intérêt d'avoir des rapports avec des collègues de toutes les disciplines. Bref, c'est tout un monde fascinant d'observation qui s'opère ici. Je ne fais que commencer la lecture...

Je suis encore à tester la grosse Berta qui est toute petite. Comme j'ai déjà expliqué ailleurs, Berta est une fournaise qui fait autant de bruit qu'un dragon à plein régime, mais qui est en fait plus petite qu'une boîte de chapeau. Le hic avec Berta c'est qu'elle est trop puissante et, à -20ºC, j'aurais peur qu'en la faisant fonctionner, ma cabane, mes chats et moi nous nous envolions dans une chaleur intenable, telle une montgolfière. Ce ne serait pas si mal comme façon de quitter la région, mais je n'ai pas conçu la cabane pour un tel départ précipité. Bref, j'ai cherché la façon de limiter le débit de gaz vers le brûleur, sans porter atteinte au mécanisme, mais en en détournant un peu le concept pas excessivement brillant. Je l'ai acheté l'an dernier parce qu'elle était soi-disant en solde à 100 dollars. J'ai appris par la suite qu'elle était tout simplement discontinué, ce qui ne m'étonne pas de Canadian Tire. Ainsi, dès que je l'avais mise en marche je m'étais rendu compte que je ne pouvais pas utiliser cette engin infernal. Mais l'autre chauffage laisse à désirer pour des raisons qui m'échappe d'obstruction de conduits. Alors je ressortis Berta il y a une dizaine de jours et j'ai cherché à résoudre le problème.

J'ai d'abord agi de manière tout à fait orthodoxe en allant à la quincaillerie pour savoir s'il existait différents genres de régulateurs comme celui de Berta qui est plutôt singulier puisqu'il permet l'ajustement seulement de 15 à 25 000 BTU. À cette extrême haut, c'est assez pour chauffer une maison. Voilà pourquoi lorsqu'on vit dans un peu plus de 2m², il devient impossible de s'en servir sans devenir du poulet frit Kentucky.
Après un téléphone logé auprès d'un distributeur de produits gaziers, j'en fut quitte pour une réponse négative, mais j'ai appris l'essentiel: ce qui compte c'est le goulot final qui détermine le débit. C'est ce que fait généralement l'embout encerclé. Ouais. Ça fait sens. OK. C'est tout ce que je voulais savoir dans l'fond.

Comme je n'avais pas envie de jouer dans les entrailles de Berta (il faut croire qu'à vivre seul, j'en viens même à personnifier ma fournaise), je décidai de penser à une solution simple. J'en suis venu à la conclusion qu'en obstruant quelque peu le conduit j'obtiendrai ainsi la diminution de celui-ci vers le brûleur. Je n'avais pas 36 solutions et la seule qui tenait la route fut d'introduire un clou dont j'avais coupé la tête dans le raccordement du la fournaise au boyau d'amenée du gaz. J'ai ainsi diminué de moitié le passage du gaz. Aucune pression ne se forme à cause de ce nouveau goulot. Et voilà l'travail. Ça marche.

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