Vies en parallèle au quotidien
Massif du mont Mégantic depuis le village de N D des Bois
Je vis en parallèle deux vies. L'une équipée de toutes les commodités de la vie urbaine ou presque et l'autre dans le dénuement.
Au début, il ne m'aurait pas pris de partir de mon « bureau » après la noirceau, soit vers 16h. Mais cela constituait tout de même un handicap majeur du temps que je pouvais consacrer à mon travail et autres élucabrations gratuites. Ainsi, j'ai décidé que l'obscurité n'allait tout de même pas m'empêcher de retourner chez moi. Désormais donc, je quitte aussi tard que je le souhaite.
La route 257 vers Scotstown n'a aucun lampadaire. C'est l'obscurité quasi-totale et, je dois dire qu'il s'agit là d'une expérience un peu troublante, pour ne pas dire trouble. Je distingue la forêt et la route par des zones de gris. Je roule souvent en plein milieu de la route afin d'être là où la chaussée est la moins glissante et dépouvues de glace et de neige. Je roule sans ne rien voir, un peu comme si j'étais dans une pièce close et noire sur un vélo d'exercice!
Je roule de préférence en sens inverse. Je vois donc venir les voitures de loin, surtout la nuit où je sais un kilomètre d'avance qu'une voiture sera là. L'idée est de laisser totalement dégagée de ma présence la voie que je devrais normalement emprunter, ce que je ne peux faire correctement, étant donné que les bordures et accotements sont souvent enneigés et peu carossables.
Lorsque je suis en vue de la voiture qui vient vers moi, je me jette sur l'accotement, arrête le vélo et attend le passage du véhicule. Puis je me remet sur la route et continue.
Je quitte mon « bureau » pourvu de l'électricité, du chauffage central, de l'internet haute vitesse, du téléphone, etc. et je rentre chez moi chauffé au gaz et éclairé au kérosène avec l'eau en chaudière que je dois aller chercher au ruisseau.
Ce paraléllisme, cette double-vie n'est certes pas un idéal et je le fais dans une certaine contrainte.
Ça me garde les deux pieds sur terre, car la technologie a ceci de pernicieux qu'elle m'accapare et me rapproche du « confort et de l'indifférence ». N'exagérons rien, mais ce décrochage physique m'est salutaire car pendant près de huit années, j'ai été constamment sous la gouverne de l'ordi et de l'internet. Cette coupure est une pratique de discipline en quelque sorte.
Lorsque je rentre chez moi, je suis face à une réalité pour le moins difficile, mais rien ne remplace ma première sortie le matin avec les arbres enneigés et le silence pour m'accueillir.
Au début, il ne m'aurait pas pris de partir de mon « bureau » après la noirceau, soit vers 16h. Mais cela constituait tout de même un handicap majeur du temps que je pouvais consacrer à mon travail et autres élucabrations gratuites. Ainsi, j'ai décidé que l'obscurité n'allait tout de même pas m'empêcher de retourner chez moi. Désormais donc, je quitte aussi tard que je le souhaite.
La route 257 vers Scotstown n'a aucun lampadaire. C'est l'obscurité quasi-totale et, je dois dire qu'il s'agit là d'une expérience un peu troublante, pour ne pas dire trouble. Je distingue la forêt et la route par des zones de gris. Je roule souvent en plein milieu de la route afin d'être là où la chaussée est la moins glissante et dépouvues de glace et de neige. Je roule sans ne rien voir, un peu comme si j'étais dans une pièce close et noire sur un vélo d'exercice!
Je roule de préférence en sens inverse. Je vois donc venir les voitures de loin, surtout la nuit où je sais un kilomètre d'avance qu'une voiture sera là. L'idée est de laisser totalement dégagée de ma présence la voie que je devrais normalement emprunter, ce que je ne peux faire correctement, étant donné que les bordures et accotements sont souvent enneigés et peu carossables.
Lorsque je suis en vue de la voiture qui vient vers moi, je me jette sur l'accotement, arrête le vélo et attend le passage du véhicule. Puis je me remet sur la route et continue.
Je quitte mon « bureau » pourvu de l'électricité, du chauffage central, de l'internet haute vitesse, du téléphone, etc. et je rentre chez moi chauffé au gaz et éclairé au kérosène avec l'eau en chaudière que je dois aller chercher au ruisseau.
Ce paraléllisme, cette double-vie n'est certes pas un idéal et je le fais dans une certaine contrainte.
Ça me garde les deux pieds sur terre, car la technologie a ceci de pernicieux qu'elle m'accapare et me rapproche du « confort et de l'indifférence ». N'exagérons rien, mais ce décrochage physique m'est salutaire car pendant près de huit années, j'ai été constamment sous la gouverne de l'ordi et de l'internet. Cette coupure est une pratique de discipline en quelque sorte.
Lorsque je rentre chez moi, je suis face à une réalité pour le moins difficile, mais rien ne remplace ma première sortie le matin avec les arbres enneigés et le silence pour m'accueillir.
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