dimanche 18 décembre 2005

Pôvre petit de moi
Pôvre petit de nous

J'ai accueilli la nouvelles de la mort de Marc Favreau/Sol hier soir vers 23h tel un enfant à qui l'on apprend que son jouet ne fonctionnera plus: « Ooooh! Il est bisé...».

Puis, un grand vide s'est ouvert, un vide spatio-temporel ou s'engouffrait la mémoire des mots de Marc Favreau. Mal cité, on fait dire à Victor Hugo que les jeux de mots sont la fiente de l'esprit. Si fiente il y a dans le cas de Marc Favreau, ce serait de la poussière d'étoiles (compostelle/compose-t-elle) car il nous faisait sourire et rire avec ses trouvailles et créait ainsi une émotion spontanée, à l'écoute de ses manipulations de dédoublements du sens des mots. Je n'oublierai pas son « révérent doom », ses « Oeufs_limpides », bien sûr, son « serpent de maire » (parlant du maire Drapeau), « son excentricité » (parlant de l'électricité) et tant d'autres du même acabit que j'utilise parfois dans des phrases dites.

Je ne côtoyais pas Marc Favreau ni ne me préoccupais de lui outre mesure. Le savoir là quelque part me rassurait. Son absence désormais m'attriste, me fragilise, ouvre une brèche par où s'exulte mon désarroi face à l'inéluctable perte qu'il me faudra bien colmater pour que je continue, moi, de durer sans être submergé.

Au revoir Sol, Au revoir Marc Favreau

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

aaaaaw oui il me manquera....
Sol ment lui savait jouer avec les maux aux scies bien!

17:09  

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