dimanche 19 novembre 2006

Retour précis piteux à l'hôtel...


Twins Trees On A Summer Night, Montréal
C'est tout de même l'un des seuls vrais exercices que je fais, celui de pratiquer mon expédition quotidienne de 8 km de collines à vélo. Autant cela peut parfois me faire ch..., autant j'apprécie l'exercice qui me nettoie ainsi.
Exceptionnellement ce soir je suis revenu à l'hôtel. Il fallait que quelque chose hors de l'ordinaire se produise pour ce faire, car j'avais quitté déjà très tard en termes d'éclairage diurne qui s'estompait à la vitesse des coups de pédales.
C'est qu'à 21h, prêt à passer la nuit à la cabane, alors que j'écoutais CBC Radio One, il y avait cette émission que j'écoute rarement, par oubli ou manque d'intérêt. Cela s'appelle Fuse et consiste à mettre en scène deux groupes de musique qui n'ont rien à voir ensemble, deux genres assez différents et de les faire "jammer" ensemble. Ce que j'entendais là ce soir était tout à fait exceptionnel et, à mon sens, méritait que je remonte à Scotstown pour enregistrer la performance. Il me restait deux occasions d'enregistrer: depuis l'Alberta à 23h et depuis Vancouver à minuit. Autant l'enregistrer deux fois plutôt qu'une en différents formats.
Les deux bands d'hier soir étaient Ohbijou qui lorgne du côté des harmonies délicates et douces et Kids On TV qui fait dans la dance music électro-punk house queer/gay... Le résultat aurait pu être désastreux, mais c'est au contraire une fusion de genres qui donne des résultats fantastiques. Cela mériterait d'être endisqué pour sûr. C'est mon genre. Celui de ma vingtaine revisitée. Leur performance d'une pièce de Whodini de 1983 - Haunted House of Rock - fut quant à moi un des moments forts de cette rencontre.
Diffusée en mono, donc repiquée comme tel:
Écoutez la toon
J'ai aussi reçu une réponse de frogmuseum2 concernant ses photos et l'esprit derrière cet espèce d'obsession avec des personnages. Ce bonhomme là, comme j'essayais d'écrire cet après-midi m'inspire. Il a aussi ce fan club impromptu de gens qui semblent comme moi éblouis par ses différents personnages. Je voulais savoir si je pouvais lui téléphoner pour en savoir davantage sur cette obsession. Il m'a laissé son numéro et je vais donc éventuellement prendre contact avec lui.
Tant qu'à être devant l'ordi, autant en profiter pour déjà tenter de mettre un peu d'ordre dans mon projet qui, en fait, devrait fortement intéresser l'UNESCO, notamment dans le cadre de la déclaration commune sur la diversité culturelle. Mais bien avant d'en arriver là, je devrai avoir monté un premier prototype et ce n'est pas une mince affaire. C'est un projet muséologique... Je vais tenter de mettre à contribution Maude dont c'est la profession, ne serait-ce que par des conseils qu'elle pourrait me prodiguer ou des contacts dont elle est si riche. Nous nous sommes d'ailleurs rendus compte au cours de nos conversations que nous avions connus les mêmes personnes en parallèle dans nos vies respectives, que de surcroît nous fréquentions aux mêmes époques...
Je ne vais pas spécifier ce dont il s'agit pour des raisons évidentes... Je suis donc inspirer par Micheal Titus et son frogmuseum mais aussi par la disposition des objects au musée d'anthropologie de UBC (Université de Colombie Britannique, disposition qui m'avait fort impressionné lors de mes visites là-bas à l'époque où je vivais à proximité. Cependant, mon angle est plus osé et interactif. Autant les éco-musées que les économusées m'inspire, autant dans certains cas des relations pourront être établies. S'il y a une chose qui peut être détestable dans un musée c'est l'ablation du sens tactile: on ne peut rien toucher! Or s'il y a une chose dans la vie que l'on veut faire par-dessus tout c'est user de ses sens. On veut sentir, voir, toucher, entendre, voire goûter! Non je ne ferai pas le musée des cinq sens, bien que l'idée serait tentante. Je me contenterai donc de quatre, mais surtout de trois: voir, entendre, toucher. Pour ce qui est de sentir, cela n'entre pas directement dans le cadre du projet et goûter comporte trop de risques, devient trop difficile à gérer et peut être fort onéreux. Le toucher en soi comporte des risques. Le toucher sera à disposition de qui voudra en profiter, sans obligation. Des questions d'hygiène sont à étudier, tels des gants qui seraient mis à disposition des visiteurs.
En plus de ces fonctions, il y aura donc aussi d'importants aspects d'histoire, d'anthropologie et d'ethnologie, le tout dans un cadre éducatif. Des conférences publiques seraient offertes, des séminaires de recherche instaurés. Le lieu pourra être relié avec une faculté universitaire, mais il intéressera tout autant les enfants que les personnes à la retraite dont la collaboration constitue un volet important.
Des CD-ROMs seront conçus et, en plus de toucher des éléments en montre, l'informatique permettrait d'en savoir davantage sur place. Seront mis à contribution des artisans et l'industrie, autant pour l'approvisionnement que pour certains aspects techniques. De plus des ateliers pour apprendre à faire usage de ce qu'il y a dans le musée seraient offerts. Le volet international consisterait à ouvrir ce type de musée un peu partout dans le monde et à permettre ainsi un échange d'expositions et d'expertise.
Bref, c'est de cela dont j'étais à la recherche, ce projet qui allait me remettre sur les rails pour les... 40 prochaines années! Faut être optimiste, n'est-ce pas... C'est énorme et c'est puissant. Il me reste à vendre ma salade; de préférence de la boston, de la romaine ou de la frisée. Surtout pas de iceberg: je ne voudrais pas laisser de glace mes éventuels baîlleurs de fonds...

0 Comments:

Publier un commentaire

<< Home